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Blocus des routes dans le Nord de la Grèce. La crise du coton en Grèce révèle les difficultés structurelles du système agricole européen.

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Από iNFO-GRECE,

Le ministre du Développement agricole et de l'Alimentation, Evanghelos Bassiakos, a depuis lundi en main deux propositions des syndicats agricoles pour sortir de la crise du coton, lesquelles seront examinées par des experts pour déterminer si elles sont compatibles avec la législation grecque et communautaire. Dans l'attente des conclusions, les mobilisations des agriculteurs se sont intensifiées cette semaine en Thessalie et au Nord de la Grèce.


Ces deux propositions ont été faites par le président des producteurs de coton de Larissa-Tyrnavos-Aghias, Thanassis Kokkinoulis, et par le syndicaliste d'Almyros (Magnesie), Argyris Botos.

Entre temps, on apprenait lundi la décision du député Nea Dimokratia (majorité gouvernementale) de la circonscription de Larissa, Maximos Harakopoulos, de démissionner de son poste de numéro 2 de la section Développement agricole du parti. Dans sa lettre adressée au secrétaire du groupe parlementaire de la ND, Apostolos Stavrou, M. Harakopoulos explique sa décision en raison de "l'insistance du ministre à ne pas résoudre la question du coton non égrené, resté dans les entrepôts".

A Bruxelles, au Conseil des ministres européens de l'Agriculture, le secrétaire d'Etat, Alexandros Kondos, a demandé des solutions immédiates pour la culture de mais et de blé dur en Grèce, ainsi que des interventions pour les industries de transformation. Lors de la discussion sur l'aide humanitaire aux pays de l'Asie du Sud-Est, le ministre a rappelé que l'Europe est en mesure d'aider les sinistrés sous forme de produits agricoles de première nécessité.

Par ailleurs, démentant des articles de presse faisant état de l'importation de céréales en Grèce au détriment de la production nationale, le ministre a affirme catégoriquement que "le nouveau gouvernement, dès le tout début, a fait preuve d'une sensibilité toute spéciale à la question de la protection des produits agricoles grecs et soutenu le revenu des producteurs".

Toujours est-il, a-t-il déclare, que l'on sait que le problème aujourd'hui des quantités non écoulées et des prix bas pour divers produits est dû en grande partie à la surproduction mondiale cette année et au volume des produits entreposés ces dernières années. "On sait aussi", a ajouté M. Kondos, "qu'aucun gouvernement de l'UE n'est autorisé à subventionner les prix de n'importe quel produit, au risque de sanctions communautaires".

Dimanche M. Bassiakos, avait déjà démenti des informations de presse quant à une nouvelle décision de Bruxelles pour le coton.

"Nous connaissons bien les méthodes de certains de fabriquer de toute pièce des engagements inexistants du gouvernement pour dénoncer, par la suite, le gouvernement comme n'étant pas crédible", a commenté entre autres le ministre, soulignant que tout ce qui avait été décide vendredi dernier en réunion serait matérialisé. "Nous sommes résolus à déraciner toutes les illégalités des dernières années et à garantir une hausse de la 2e tranche des subventions à l'égrenage", a-t-il dit.

Cependant, bien que le gouvernement se dit déterminé à combattre les détournements illégaux du système des subventions, responsable en partie de la surproduction actuelle, et que l'opposition se contente à espérer les dividendes du conflit, les causes profondes de la crise que traverse l'agriculture grecque après l'euphorie des années 80 sont absentes du débat local, déléguées qu'elles sont aux instances européennes ; syndicats comme états majors politiques se cantonnent à la gestion technicienne du problème, alors même que l'Union européenne reste obnubilée par le dogme de la compétitivité mondiale, bien que cette compétitivité ait lieu entre réalités très différentes et dans des conditions extrêmement variables d'un point à l'autre de la planète.

Entre temps, les producteurs de coton restent dans l'attente, tant en Thessalie que dans le Nord de la Grèce. Les tracteurs prennent place sur les bas-côtés des grandes voies routières aux points-clés ou des barrages de route sont possibles, comme dans la vallée de Tembi, à Larissa, seul passage par l'Est entre le Nord et le Sud de la Grèce.

En Thessalie dimanche les agriculteurs proches du KKE (parti communiste) ont décidé de participer activement à ces mobilisations. Selon les organisateurs, plus de 1.700 tracteurs sont mobilisés, tandis que les agriculteurs des départements de Pellas et Serres ont bloqué symboliquement pendant quelques temps la route Thessalonique-Edessa et celle vers la frontière greco-bulgare.

i-GR/ANA

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