Les Allemands qui n'avaient pas regardé leur télé au mois d'août pourraient croire que les JO d'Athènes commencent cette semaine, les autres ont sûrement cru à une farce en découvrant la campagne publicitaire qui s'étalait à la mi-octobre dans les pages du Spiegel et qui les invitait à se rendre à Athènes pour suivre cet événement exceptionnel. Le pire est que c'était une campagne officielle de l'EOT, l'Organisme du Tourisme Hellénique.
Le ministre du Développement Touristique, Dimitris Avramopoulos, a demandé à son ministre délégué Anastassios Liaskos, de se saisir de l'affaire. Selon les premières indications, l'erreur serait due à ADEL, la branche grecque du réseau international des agences Saatchi & Saatchi, chargée de la promotion de la campagne de l'EOT dans la presse étrangère, laquelle n'aurait pas soumis au contrôle de l'EOT les bons à tirer avant parution comme il est d'usage et comme, selon l'EOT, il est prévu dans le contrat d'ADEL.
L'EOT a annoncé en fin de semaine dernière son intention de dénoncer le contrat avec cette société et de faire valoir les indemnités qui y sont prévues en cas de non respect des termes, se gardant aussi la possibilité de demander réparation du préjudice subi.
De son côté, la société ADEL , a fait savoir lundi 25 octobre 2004 qu'elle s'estime injustement accusée, car, se défend-elle, "n'a rien à voir avec le contenu des publicités dont lui ont été remises pour la première fois le 10 août".