« La Grèce ressent très fortement l'honneur qui lui a été fait avec l'organisation des 28es JO, » a affirmé lundi le président de la République, Costis Stephanopoulos, dans son discours d'ouverture des travaux de la 116e Session du CIO, qui s’est tenue en début de semaine à Athènes, tout en exprimant ses voeux que les JO soient toujours organisés avec succès et sécurité.
Selon M. Stephanopoulos, les Grecs ressentent les JO, où qu'ils se déroulent, comme faisant partie de leur histoire antique et contemporaine, rappelant à ce sujet la proposition formulée par l'ancien président de la République, Constantin Caramanlis, quant a l'organisation permanente des JO en Olympie antique.
« La Grèce, » a-t-il dit, « ne revendique rien en échange de ce qu'elle a offert par le passé à l'idéal olympique, ni ne requiert évidemment votre jugement indulgent après les JO, mais elle veut vous convaincre qu'elle s'est chargée de l'organisation des JO avec tout son amour et son dévouement a l'égard des institutions et ayant pleinement conscience de la gravité de sa tentative. »
Enfin, le chef de l'État a certes reconnu que les dépenses olympiques avaient augmenté, pour noter tout aussitôt « qu'il était nécessaire de faire des travaux artistiques, et que les dépenses pour la sécurité des JO étaient très élevées et indispensables, bien que ne reflétant pas l'idéal et l'éthique des JO, et aussi sans que tous ceux qui nous ont critique soient en mesure de nous dire ce que nous aurions pu faire de mieux. »
De son côté, le président du CIO, Jacques Rogge, a évoqué la Grèce en tant que pays de Solon, Platon, Homère, Sophocle, Euclide, Archimède, Phidias et Hippocrate, ajoutant que lorsque le CIO avait confie l'organisation des JO à Athènes, « son voeux était de voir revenir les JO dans leur pays d'origine. » M. Rogge a également remercié la présidente du Comité d'organisation des JO "Athènes 2004", Gianna Angelopoulos-Daskalaki, « et plus généralement le Comite d'organisation pour le dynamisme dont il a fait preuve ainsi que pour sa coopération étroite avec le CIO. »
Par la suite, M. Rogge a mis l'accent sur les grands dangers auxquels doivent, à présent, faire face les JO et le sport, c'est à dire les menaces contre la sécurité des grandes manifestations, le recours toujours étendu au dopage. Au sujet de la sécurité, M. Rogge a souligné que « tous doivent faire totalement confiance au gouvernement grec qui a l'entière responsabilité et qui a déployé des efforts incommensurables. »
Prenant enfin la parole, Mme Angelopoulos-Daskalaki a observé que « pour les athlètes, les JO représentent l'objectif d'une vie entière - 10 ans ou plus d'entraînement, discipline et privations. Ils ont promis de donner le meilleur d'eux-mêmes et nous en ferons de même. »
Au chapitre de la préparation olympique et des travaux qui ont été réalisés, Mme Angelopoulos-Daskalaki a souligné que « la Grèce veut montrer que son patrimoine antique a trouvé dans l'Athènes d'aujourd'hui son expression moderne. Les visiteurs qui sont venus du monde entier verront que nous, les Grecs, rendons hommage au passé, tout en nous distinguant dans le présent. »