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Fin de la crise entre l'Eglise de Grèce et le Patriarcat œcuménique

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Από iNFO-GRECE,

Les efforts déployés par le ministre de l'Education et des Cultes, Marieta Giannakou, pour le règlement du différend entre l'Eglise de Grèce et le Patriarcat œcuménique de Constantinople, ont porté leurs fruits et l'accord final avec le Phanar (faubourg de Constantinople, siège du Patriarcat) a été ratifié par la session extraordinaire du Saint Synode de l'Eglise de Grèce qui s'est tenue vendredi dernier 28 mai au monastère Petraki. Tous les participants ont approuvé la proposition de l'archevêque d'Athènes et primat de Grèce, Mgr Christodoulos, à l'exception du métropolite de Kalavrita, Mgr Amvrosios qui dénonce l'ambition papale du Patriarche Bartolomé Ier.


A l'issue du Synode, Mgr Christodoulos a voulu souligner le caractère consensuel de l'accord qui "vise à ouvrir une nouvelle page dans les relations entre l'Eglise de Grèce et le Patriarcat. […] De cette façon nous répondons à la demande de l'hellénisme pour l'unité, la paix, l'amour et la concorde" a-t-il déclaré. Dans son introduction devant les hiérarques du Saint synode, Mgr Christodoulos avait indiqué qu'"il fallait, quel que soit le sacrifice, restaurer les relations étroites de coopération et de confiance entre le Patriarche et l'Archevêque". Toutefois, Mgr Christodoulos a mis en garde qu'il peut avoir des différences d'interprétation des textes, sans que pour autant cela signifie rejet des textes litigieux, de même reconnaissance l'autorité du Patriarcat, il a rappelé que l'Eglise de Grèce est en principe soumise d'abord aux lois de l'Etat grec.

Seul contestataire, Mgr Amvrosios dénonce, dans le mémoire qu'il a remis au Saint Synode, "La boulimie insatiable du patriarche oecuménique MM. Bartolomé à étendre des limites et la force de son pouvoir qui a retiré à l'archevêque d'Athènes et de toute la Grèce MM. Christodoulos l'ultime "feuille de figuier" !" Mgr Amvrosios estime que l'accord rétrograde l'Eglise de Grèce au niveau d'un Synode régional qui n'aura même pas une unité géographique. Plus loin, défendant l'autocéphale de l'Eglise de Grèce "qui n'a pas été donné, mais gagné par des luttes", Amvrosios accuse le Patriarche œcuménique de vouloir devenir un équivalent du Pape "petit à petit notre Orthodoxie se dote de son propre Pape, le Pape de l'Est" écrit-il après avoir énuméré les "exigences successives de Phanariotes au rythme d'une mitraillette."

La crise entre les deux autorités de l'orthodoxie grecque a éclaté à l'occasion de la nomination de trois métropolites dans les "nouveaux pays", entendre par là les régions du Nord de la Grèce, libérées de l'occupant turco-ottoman après 1850. Ces régions étaient restées sous l'autorité du Patriarcat de Constantinople et alors que l'Eglise autocéphale de Grèce était déjà constituée. Le Patriarcat a dû concédé à l'Eglise de Grèce la gestion des paroisses de ces régions après les difficultés qui ont ensuivit le massacre et la catastrophe de l'hellénisme de l'Asie mineure. Surfant sur la normalisation des rapports entre la Grèce et la Turquie, le Patriarcat a voulu récupérer son autorité sur les églises du Nord ; une démarche qui a irrité l'Eglise de Grèce et plus particulièrement son Primat qui contre les avertissements du Patriarche Bartolomé a procédé à la nomination des trois métropolites. En réponse, Bartolomé a excommunié Christodoulos ! Le gouvernement s'est résolu d'intervenir devant un risque majeur de division de la hiérarchie de l'Eglise de Grèce et l'indignation des Grecs, fidèles ou non, confiant une mission de médiation au ministre de l'Education et des Cultes, Mme Giannakou.

Selon les termes de l'accord qui a été adoptée vendredi, l'Eglise de Grèce respecte et observe la loi de 1850 ainsi que l'Acte de 1928, tandis que le Patriarche œcuménique devrait reconnaître les nominations des trois métropolites par l'Eglise de Grèce et revenir sur sa décision d'excommunier Mgr Christodoulos.

Se justifiant de cette marche arrière, Christodoulos a demandé au Saint Synode de voter "non pas un acte de repentance, mais un mouvement souple au bénéfice de l'unité de la Nation grecque, pas une trahison des droits de notre Eglise, mais un sacrifice pour la paix de l'Eglise, pas une solution de chantage, mais une preuve de respect et d'amour à la Mère commune et nourricière qu'est le Patriarcat".

Depuis Bruxelles où elle se trouvait, Mme Giannakou a salué les développements positifs dans les relations de l'Eglise de Grèce et du Patriarcat œcuménique de Constantinople. "Le gouvernement s'intéresse au renforcement du rôle œcuménique et du prestige international du Patriarcat, et aussi bien entendu au renforcement du rôle de l'Eglise de Grèce", a-t-elle indiqué ajoutant encore que "le gouvernement garantit la légalité [de l'accord] dans le cadre des relations entre l'Eglise et l'Etat".

i-GR/ANA

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