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Hercule à Moscou: Il ne manquait que le raton laveur !

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Από iNFO-GRECE,

Un lion en cage, un cerf apeuré, deux faucons, tenus en laisse, trois boas, des chevaux lancés au galop, 600 artistes, des danseurs, des jongleurs, des équilibristes, le tout dans l'un des plus grands stades du monde, le stade Lymbisky à Moscou, n'ont pas suffit à capter l'attention des quelques 12.000 spectateurs venus, jeudi soir, pour cette première mondiale des Travaux d'Hercule, méga-spectacle crée pour les besoins des Olympiades Culturelles.


Le metteur en metteur en scène Boris Krasnov, connu pour avoir organisé plusieurs cérémonies sportives, a voulu démontrer dans la première partie du spectacle qui retraçait les 12 travaux d'Hercule « que chacun de nous pouvait être Hercule ». Généreuse comme idée, mais c'est loupé ! Personne ne voudrait ressembler à ces caricatures de super-Hercule poilu bodybuildé qui traîne, la massue sur le dos, un lion en cage.

Entre chaque prouesse, les spectateurs avaient droit à un interlude musical du type, Zorba le Grec, les danseurs du Pont Euxin ou différents numéros du cirque de Moscou qui, de loin, étaient encore ce qu'il y avait de mieux. Dans la seconde partie, dédiée aux Jeux Olympiques, les anciens médaillés ont défilé aux côtés de ceux qui se préparent à partir à Athènes pour les Jeux de cet été. La troisième partie, un hommage aux Jeux Olympiques grecs, était un pot-pourri allant de la chorale de l'armée, au cours de danse de l'illustre Maya Plisekaya en passant par du jazz et l'opéra de qualité, le tout mêlé à de la très-très mauvaise variété. A mi-spectacle, le stade était déjà à moitie vide ; pourtant, de l'aveu même du ministre de la culture Evangelos Venizelos, sauvé par son humour, « la deuxième partie était la meilleure ! c'est une expérience, a-t-il souligné, de voir ce que peut être un multispectacle ; c'est ce que veulent les Russes. C'est ainsi qu'ils imaginent Hercule. »

Le Ministère grec de la Culture a participé à hauteur de 600.000 euros à ce spectacle dans le cadre des Olympiades Culturelles qui heureusement sont d'un tout autre calibre, pour preuve La Mythodia de Vangélis retransmise par la Nasa avec Jessye Norman, les différentes expositions de part le monde, à New York, Paris, Athènes, Tokyo, les festivals Nomade ou encore la création de Salomé au théâtre de l'Herode Atticus à Athènes.

En fait, on ne peut s'empêcher de se poser quelques questions : qui à eu l'idée de proposer Boris Krashnov comme metteur en scène pour les Olympiades Culturelles ? qui a supervisé pendant ces 6 mois de préparation son spectacle ? est-ce que quelqu'un du ministère a assisté à une quelconque répétition ? Cela aurait, au moins, évité pour le final que les drapeaux grec et russe soient à l'envers !

Car, dire comme l'a fait M. Venizelos que « notre culture n'est pas la seule au monde, notre esthétique n'est pas unique » est une tentative louable, le ministre semblait réellement consterné de ce qu'il avait vu, pour tenter de limiter les dégâts, mais pas pour excuser l'inexcusable ! Ce qu'a tenté de faire le réalisateur, en venant faire amende honorable après le spectacle devant la presse grecque outrée, pour lui demander de juger avec « clémence ». Trop tard. Il n'empêche l'institution des Olympiades culturelles a été adoptée par Moscou qui l'a incluse dans son dossier de revendication des Jeux Olympiques pour Moscou en 2012. C'est toujours ça de pris.

i-GR / Angélique Kourounis (Moscou, envoyée spéciale)

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