Un attentat à l'explosif a endommagé le bâtiment du palais de justice d'Athènes, situé à l'emplacement de l'ancienne école des cadets, vendredi vers 3h du matin, au lendemain de la déposition du chef présumé du groupe terroriste "17N", actuellement sous le barreaux. Une deuxième explosion a eu lieu quelques minutes plus tard, blessant légèrement un policier venu enquêter sur les lieux.
Les services antiterroristes estiment que les auteurs de l'attentat pourraient être des sympathisants de l'organisation terroriste du "17 novembre". L'attentat a eu lieu au lendemain de la déposition de son chef présumé, Alexandre Giotopoulos, devant une Cour spéciale jugeant depuis 6 mois les 19 inculpés pour participation à la "17N" arrêtés dans le courant de l'été 2002. Ils relient également cet attentat à l'inauguration par le Premier ministre, Costas Simitis, de la Foire Internationale de Thessalonique, principal rendez-vous économique marquant également la rentrée politique en Grèce.
Un groupe jusqu'à présent inconnu du nom de "Lutte révolutionnaire" a revendiqué l' attentat par téléphone au journal Eleftherotypia une demi-heure après le deuxième attentat.
Le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, a qualifie l'attentat d'"action d'insensés qui croient que [de cette façon] ils envoient des messages". De son côté, le ministre de la Justice, Philippe Petsalnicos, précisant qu'il ignorait si cet acte est lié au procès des membres présumés de la "17N", il a prévenu que "si le but des auteurs de l'acte avec le dépôt de la bombe était d'influencer la justice, ils devraient savoir que la justice du pays est totalement dévouée à sa tache et ne peut être influencée par personne".