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Yannis Kokkos présente Dimitriadis au théâtre du Rond Point

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Από iNFO-GRECE,

"Je meurs comme un pays" de Dimitris Dimitriadis est à l'affiche du théâtre du Rond Point à Paris, du 12 au 15 juin prochain. Ce récit, traduit par Michel Volkovitch et mis en scène par le célèbre Yannis Kokkos est une alchimie littéraire inimitable où la pathologie de la guerre civile se reflète dans les guerres antiques, où le meurtre, l'humiliation, l'insulte, le viol se trouvent mêlés à la prière et à la sauvagerie de la solitude.

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Eric Ruf

Sur scène, deux lecteurs-acteurs, Eric Ruf, pour la partie française, et, côté grec, Nikos Kouris, remarqué dernièrement en Grèce dans les films de Nikos Panayotopoulos (Cette nuit seulement et Beautiful people), et de Thanos Anastopoulos (Toute la gravité du monde), il avait déjà travaillé pour Kokkos dans l'Orestie d'Eschyle présentée à Epidaure).

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Nikos Kouris

Si pour l'auteur, il s'agit là d'"un tableau vivant entre l'impressionnisme et l'expressionnisme", le metteur en scène, Yannis Kokkos, y voit l'"expression d'un malaise face à un mal être à travers toutes les strates de la langue grecque. Ce récit est une manière de parler de l'état du monde à un certain moment Antique qui est en fait très présent, mais aussi futur".

"Je voulais qu'on puisse entendre ce texte, c'est à dire maintenir la dimension de lecture puis passer à une manière de faire voyager la dimension théâtrale, ce n'est pas un spectacle, c'est une lecture qui s'envole vision de l'état des choses qu'on partage et qu'on vit. Dans un langage de poésie très forte", nous dit Yannis Kokkos rencontré lors de l'avant-première du spectacle.

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Giannis Kokkos et son équipe

Ce texte écrit il y a 25 ans par D. Dimitriadis, avait, bien évidemment, choqué les âmes sensibles lors de sa présentation en Grèce. La version française est tout aussi puissante et le sens du texte est fortement mis en valeur, il faut donc s'accrocher ; "C'est un retour du comédien opérateur du verbe et porteur du texte", le précise Eric Ruf.

Alexia KEFALAS

Extrait

«... Et cette année-là où aucune femme ne conçut d’enfant, où les hommes allaient deux par deux dans les rues et les cafés en se crachant au visage mais chacun semblait cracher sur lui-même, puis ils partaient enlacés s’accoupler dans des sous-sols obscurs ou des tièdes buanderies où ne pouvaient les retrouver les femmes frénétiques, l’épidémie de la stérilité bien enfoncée dans leurs entrailles – elles les cherchaient dans les bordels et dans les bars, et cette recherche vaine les rendait plus belles encore, plus attirantes, plus fascinantes, plus femmes, plus à même de provoquer des passions effrénées, plus douces, elle enveloppait leurs travaux d’approche d’un scintillement de désespoir qui se gravait dans l’esprit du spectateur et ne le quittait plus, car au cours de cette recherche les femmes.. »

Notes complémentaires

"Je meurs comme un pays", Théâtre du Rond Point, du 12 au 15 juin à 21h,
Le samedi à 15h30 et 21h, le dimanche à 15h30
Durée : environ 1 heure

Dimitriadis à la Boutique iNFO-GRECE

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