Le Ministère grec des Affaires étrangères a démenti catégoriquement jeudi des articles de presse faisant état d'écarts de vues entre Athènes et Nicosie au sujet du processus de règlement du problème politique de Chypre. Le porte-parole, Panagiotis Beglitis, a insisté sur le fait que ce dossier est examiné régulièrement avec les dirigeants chypriotes, en particulier par les chefs de la diplomatie des deux pays, MM. Papandreou et Iacovou, qui ont des communications téléphoniques directes afin d'assurer le suivi de tous les développements.
Interrogé sur les intentions du gouvernement chypriote et sur l'éventualité qu'il adresse une lettre au Secrétaire Général de l'ONU, Kofi Annan, en vue d'une reprise des négociations, M. Beglitis a indiqué que toutes les options sont discutées avec les dirigeants chypriotes et que l'ensemble du dossier sera au centre de la prochaine rencontre entre le Premier ministre, Costas Simitis, et le président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, le 26 mai à Athènes.
M. Beglitis, qui a salué la libre circulation des personnes a Chypre, a toutefois rappelé que cela ne saurait régler le problème politique de l'île.
"Après la signature du Traité d'adhésion, mais aussi au vu des nouveaux développements et données à Chypre", a dit M. Beglitis, "nous devons revoir certains volets du plan Annan en coopération avec le Secrétaire Général de l'ONU, et aussi avec l'UE, qui joue désormais un rôle très important dans cette affaire".
Selon une dépêche de l'ANA depuis Nicosie, M. Papadopoulos a déclaré jeudi être prêt pour des entretiens, mais il a réitéré qu'il ne juge nullement utile de solliciter à nouveau les Nations unies, comme le presse l'opposition chypriote.
''Pour notre part, nous nous sommes à maintes reprises déclarés prêts à nous impliquer dans des négociations dans le cadre du plan Annan qui doit être amendé, amélioré conformément aux conditions que nous avions posées dès le départ et en vue des nouveaux développements qui résultent de la signature du Traite d'adhésion a Athènes'', a dit M. Papadopoulos.