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"Le succès des Jeux Olympiques d'Athènes dépendra du boulot qu'Athènes fera dans le temps qui reste d'ici l'ouverture des Jeux", a déclaré le président de la Commission de Coordination du Comité Olympique International (CIO), Denis Oswald, lors de sa visite "d'inspection" dans la capitale grecque, mardi 8 avril. A 15 mois de la ligne d'arrivée, M. Oswald avait annoncé la couleur avant son arrivée à Athènes; des propos qui n'ont pas été du goût des organisateurs grecs. M. Oswald a voulu être plus conciliant avec le Premier ministre Costas Simitis qu'il a rencontré ce jeudi matin. Ce qui n'a pas empêché le Premier ministre grec de demander quelques explications.
"Nous travaillons en étroite collaboration avec le gouvernement et avec l'ensemble des opérateurs pour trouver des solutions à tous les problèmes qui permettront d'avoir en Grèce des JO exceptionnels. Notre but est de confirmer la confiance que nous a accordé le CIO et de rendre notre pays fier", a dit la présidente d'Athènes 2004 Mme Angelopoulos-Daskalaki.
Une confiance que M. Oswald a bien entendu renouvelé, avec toutefois pas mal de nuances. Exprimant sa conviction que la Grèce "peut organiser" des JO exceptionnels, il a rappelé qu'il "restait encore beaucoup à faire dans les 493 jours qui restent".
"Le CIO continuera à faire pression sur les organisateurs jusqu'à ce qu'il soit assuré que les JO d'Athènes seront les meilleurs", a-t-il insisté.
Avant son arrivée à Athènes, Denis Oswald avait annoncé la couleur pointant depuis les colonnes du magazine allemand Spiegel que "le retard pris par certains projets était de l'ordre de 60 à 90 jours sur le planning". Evidement, la méthode grecque donne des sueurs froides à "l'inspecteur". Dans le même article, M. Oswald estime que "les Grecs ont une très bonne mentalité, mais n'importe quel responsable préférerait un peu moins d'improvisation" ; un constat qui pourrait influer sur la désignation du prochain candidat puisque "après Athènes, quiconque préférerait un pays sans risque".
Dans une interview au quotidien athénien Kathimerini, publié le jour de sa rencontre avec les responsables athéniens, M. Oswald ne cachait pas son inquiétude sur ce qui à ses yeux est un retard empêchant la prévision des plans alternatifs au cas où quelque chose tournerait mal. "Comment peut-on remplacer un ouvrage si celui-ci n'est pas prêt", s'est-il demandé, tout en relativisant la position d'Athènes dans la mesure où des situations analogues s'étaient présentées aux autres JO, à Barcelone ou à Sydney. "Ce qui compte, c'est le résultat final", a-t-il dit.
Réagissant, le ministre de l'Aménagement du territoire et des travaux publics, Vasso Papandreou, s'est étonné que "M. Oswald dise cela aujourd'hui. Je ne sais pas quel est le but de ces déclarations. Il aurait absolument raison s'il disait cela deux ans auparavant, mais aujourd'hui il n'y a aucun doute que les travaux seront prêts".
L'organisme "Athènes 2004", chargé de l'organisation des JO, a annoncé que les instructions sur la billetterie seront communiquées après Pacques, tandis que la vente commencera dès le 12 mai. Le programme du volontariat compterait à ce jour 70.326 déclarations d'intérêt, dont 40.000 via Internet. Concernant les travaux, le Comité grec attend la signature de l'accord avec Olympiakos dont il espère une conclusion rapide pour commencer les travaux de rénovation et d'adaptation du stade Karaïskakis.
Le Premier ministre grec, qui recevait M. Oswald ce jeudi 10 avril, a assuré le président de la Commission de Coordination du CIO que "tous les travaux seront prêts à l'heure et qu'il n'y a aucune raison de dramatiser". M. Simitis n'a pas manqué de faire savoir qu'il a été profondément gêné par les propos de M. Oswald au Spiegel. M. Oswald a présenté ses excuses pour des propos qui pour l'intéressé auraient été mal interprétés, et il a exprimé au Premier ministre grec sa satisfaction pour l'avancement des travaux, avant de conclure… qu'il y avait du retard dans les travaux sur l'ancien aéroport d'Athènes (Ellinikon), sur le Centre Olympique (Oaka) et sur le stade Karaïskakis (Olympiakos).