Près de 5000 policiers s'étaient déployés dans la capitale où l'on craignait le pire cette année lors du défilé traditionnel qui marque l'anniversaire du soulèvement des étudiants de Polytechnique conte la junte militaire en novembre 1972. Les groupes extrémistes de la place Exarcheia s'étaient fait particulièrement virulents dans leurs précédentes protestations en faveur des responsables de l'organisation terroriste 17N, actuellement en prison dans l'attente de leur procès, une organisation qui tire son nom des évènements de novembre 72.
Ils étaient tout de même près de 20000 personnes à participer calmement hier à Athènes dans la marche pour la commémoration de l'anniversaire. Bien qu'instituée Fête nationale, l'anniversaire du 17 novembre, monopolisée par les syndicats et les organisations communistes, perd au fil des années son caractère unitaire et populaire pour devenir une manifestation partisane à laquelle une partie des forces politiques ne s'associée que par déclarations officielles.
Malgré la présence policière et les services d'ordre des organisateurs, des groupes extrémistes ont pu pénétrer le défilé grâce aux complicités dans le block des manifestants de Synaspismos. A l'approche du Parlement et de l'Ambassade américaine ils ont lancé des cocktails Molotov, incendiant un abribus, brisant des vitrines et criant des slogans pour la libération du syndicaliste Giannis Serifis détenu dans le cadre de l'affaire de l'organisation terroriste 17N et contre les conditions de détention des autres accusés détenus à la prison de Korydallos.