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La souveraineté de Chypre sur la table des discussions

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Από iNFO-GRECE,

Le Président de Chypre, M. Glafcos Cléridès a accepté jusqu'à aborder le sujet tabou de la souveraineté de l'île lors du nouveau cycle de négociations sur l'avenir de l'île qui a repris hier avec le représentant de la communauté turco-chypriote M. Rouf Denktash. Toutefois il y a peu d'espoirs d'une avancée substantielle devant l'exigence de M. Denktash pour la création de deux Etats ethniques distincts. Dès lors la convocation des deux leaders par le Secrétaire Général des Nations Unies, M. Cofi Annan à une rencontre sous ses auspices à Paris le 6 septembre prochain s'annonce comme une étape clé.

"Ils ont parlé du problème de la souveraineté, il n'y a rien de nouveau", rapporte l'Agence France Presse à l'issue de la première journée de pourparlers, citant des sources proches de la négociation. La veille, le porte-parole du gouvernement de la République de Chypre, Michalis Papapetrou, se montrait pourtant un peu plus optimiste déclarant que "nous retournons aux négociations prêts à faire des concessions et souhaitant un compromis honorable basé sur les principes et les décisions prises par la communauté internationale".

Mais les discussions qui avaient démarré en janvier dans un certain enthousiasme tournent depuis à vide, malgré un rythme soutenu imposé par les Nations Unies et par l'Union Européenne qui souhaiterait un règlement de la question chypriote avant l'adhésion de l'île à l'Union prévue pour l'année prochaine, même si elle n'en fait pas une condition. Depuis janvier, les deux hommes se sont rencontrés au rythme de deux à trois rdv par semaine, mais les négociations sont toujours au point de départ.

Le représentant des tuco-chypriotes, Raouf Denktash, soutenu par Ankara campe sur la même position depuis l'invasion de l'île par les troupes turques en 1974, suite à une tentative de coup d'Etat manquée de la junte des colonels grecs, alors au pouvoir à Athènes : la division de l'île et la reconnaissance d'un Etat turcochypriote dans la partie de Chypre occupée par les quelques 35.000 soldats de l'armée turque.

Année après année, les Nations Unis et son Secrétaire général Cofi Annan, ont réussi à arracher au gouvernement chypriote des nombreuses concessions l'amenant à accepter la perspective d'un Etat Fédéral bi-communautaire sans pour autant obtenir la moindre contre-partie du côté turco-chypriote. Impatient de voir le conflit se terminer M. Annan s'est rendu à Chypre en mai dernier pour tenter d'accélérer les discussions espérant un accord avant la fin juin. En vain. Il a depuis convoqué les leaders des deux communautés MM Cléridès et Denktash à une nouvelle rencontre à Paris le 6 septembre prochain.

A Athènes, on a de la même façon soigneusement évité de froisser les susceptibilités turques adoptant sous la pression des Etats-Unis un profil bas et coopératif dans les relations greco-turques. Afin d'amadouer l'intransigeance turque, le Ministre grec des Affaires étrangères Georgios Papandreou a laissé entendre la semaine dernière qu'il pourrait proposer au prochain sommet de l'Union Européenne à Copenhague une date pour le démarrage des négociations sur l'adhésion de la Turquie à l'Union Européenne, chose inespérée à Ankara, la position permanente de l'Union Européenne étant qu'aucun calendrier sur l'adhésion de la Turquie ne pouvant être avancé tant que la Turquie ne remplie un minimum les critères politiques et économiques d'adhésion. Mais déjà au temps où M. Papandreou pouvait compter sur "l'amitié personnelle" de son homologue turc Ismaïl Cem, la Turquie avait développé ses menaces d'une annexion de la partie occupée de l'île en cas d'adhésion de Chypre à l'Union Européenne, tandis que les violations des espaces aériens grecs et chypriotes par l'aviation militaire turque n'ont jamais été aussi fréquentes que ces deux dernières années. Dans la crise politique qui a traversé cet été la Turquie M. Cem a démissionné du ministère turc des Affaires étrangères, mais les menaces deviennent aujourd'hui plus précises : un journaliste turc proche de M. Denktash et du pouvoir d'Ankara a dévoilé un plan secret du ministère turc des Affaires étrangères qui viserait à annexer la partie occupée de Chypre en douceur commençant par "la fusion" du ministère des Affaires étrangères de la Turquie avec celui de l'Etat auto-proclamé (et non reconnu par la communauté internationale) de la République Turque de Chypre du Nord.

Les élections turques qui doivent mettre une fin à la crise politique et économique qui traverse le pays doivent avoir lieu le 3 novembre prochain. D'ici-là toutes surenchères sont attendues et en même temps peu de changements espérés. Dès lors, le sommet de Paris voulu par Cofi Annan risque de ne pas être plus productif que les rencontres directes se déroulant depuis janvier à Nicosie. Il n'empêche que l'Union Européenne, les Nations Unis et les Etats-Unis commencent à s'impatienter devant l'immobilisme des pourparlers. Le porte-parole du State Department (Affaires étrangères des Etats-Unis) Richard Boucher a indiqué hier que le coordinateur du département d'Etat américain pour Chypre, Thomas Weston, se rendra à Chypre la semaine prochaine avant de visiter la Turquie et la Grèce. M. Weston qui quittera Washington vendredi prochain n'assistera pas aux pourparlers de Paris, mais continuera en revanche sa tournée dans différentes capitales européennes pour évoquer la situation de l'île divisée, indique-t-on à Washington. MM Cléridès et Denktash doivent se rencontrer à nouveau le vendredi 30 août et le mardi 3 septembre, en présence de l'envoyé spécial de l'ONU Alvaro de Soto, avant de se rendre au rendez-vous de Cofi Annan le 6 septembre à Paris. Ce ne sera que la 53e rencontre entre les deux hommes depuis le début des pourparlers directs le 16 janvier 2002 !

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