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Les terroristes de la 17N - Laliotis : les américains ne sont pour rien - La piste parisienne

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Από iNFO-GRECE,

Le secrétaire du comité central du Pasok (Parti socialiste grec) s'exprimant à la radio athénienne Flash FM que les Américains s'occupaient depuis des années de la recherche des responsables de la 17N sans résultat. Alors que l'exploitation du matériau trouvé la semaine dernière dans les cachettes de l'organisation terroristes continue, les spéculations vont bon train sur ses chefs possibles.


Alors que les responsables américains qui avaient fait de la Grèce leur mouton noir de la lutte antiterroriste exprimaient leur premier satisfecit au gouvernement grec après l'arrestation le week-end dernier d'un poseur de bombes après que une tentative avortée d'attentat au port de Pirée, le Secrétaire du parti gouvernemental, Costas Laliotis, a relancé la polémique déclarant ce matin à Flash FM que "la contribution des britanniques était décisive, moins celle des américains ; les [enquêteurs] Américains s'étaient occupé depuis des années sans efficacité, tandis qu les Britanniques ont utilisé une autre méthode, issue de leur expérience contre l'IRA", signifiant que la contribution de Scotland Yard qui a dépêché sur place ses services après l'assassinat de son attaché militaire britannique à Athènes, Stephen Saunders, en juin 2000.

Or, alors que les enquêteurs britanniques s'approchaient du cœur de l'organisation terroriste, l'attentat manqué du week-end dernier et la blessure puis l'arrestation de son auteur un artiste-peintre, Savvas Xiros, qui maintenait un atelier d'hagiographie à Kolonos, Athènes, tombe à pic pour… faire diversion !

Une semaine après l'arrestation de Xiros, aucune arrestation n'a été prononcée, alors même que deux cachettes riches en matériau ont été découvertes. Au 84 de la rue Patmos, la police a mis la main sur le drapeau, le tampon et des tracts de la 17N, un ordinateur, plusieurs armes dont un pistolet de calibre 38, des roquettes, des grenades à main, et des substances explosives servant à la fabrication de bombes artisanales. Dans la deuxième cache découverte samedi dernier dans le faubourg de Pangrati, les policiers ont retrouvé les roquettes qui avaient été volées dans le camp militaire de Larissa en 1989 ainsi que du materiel de fabrication d'armes et des vêtements de déguisement. Mais outre les connexions soudanaises de Xiros, qui le veulent avoir été en contact avec les fondamentalistes des "frères musulmans", aucune autre indication sur les possibles complices n'est venue éclaircir l'affaire et ce malgré la saisie d'un carnet d'adresses de Xiros et de sa carte téléphonique permettant de retrouver les destinataires de ses appels. Seul un électricien soupçonné de fabriquer les mécanismes de télécommande des bombes de la 17N a été auditionné puis laissé en liberté faute de preuves.

Le procureur Ioannis Diotis n'a toujours pas réussi à interroger Xiros dont la santé semble hors de danger à l'hôpital d'Evangelismos. Les arrestations semblent s'orienter vers Xiros et son locataire. En toute évidence, les éléments réunis jusqu'ici par la cellule antiterroriste grecque qui depuis plusieurs années enquête avec la CIA et Scotland Yard ne semblent pas être utiles (!) pour l'instant. L'accent est porté sur le démantèlement matériel et le désarmement de l'organisation. Si les choses devaient en rester là, cela arrangerait plusieurs personnes proches du pouvoir politique et des cercles culturels qui à plusieurs reprises avaient été soupçonnés d'être le cerveau de l'organisation terroriste ou d'avoir fait partie de sa "direction historique". Est ce que les éventuelles complices attendront l'arrivé de la police dans leur salon en suivant tranquillement les événements sur leur poste de TV ?

Le jeune âge de Xiros - qui selon les sources a 40 ou 45 ans - plaide pour l'existence d'autres acteurs pour une organisation qui est issue du soulèvement des étudiants contre le régime des colonels le 17 novembre 1973. La phase la plus politique de l'organisation se situe entre 1975 et 1990. Au total 21 assassinats sont attribués à la 17N. Mais les plus anciens des crimes, dont l'assassinat du chef de la CIA dans la région, l'officier Richard Welch, en décembre 1975, susceptibles de mettre en cause la direction historique pourraient bénéficier d'un non-lieu puisque le délai de prescription de vingt ans est écoulé !

La Secrétaire générale du Parti communiste grec, s'exprimant depuis la province ce week-end a fait part de ses doutes quant à la possible arrestation du chef de la 17N parce que "les inspirateurs politiques de l'organisation sont protégés par des centres pas seulement en Grèce mais aussi à l'étranger".

Les spéculations ont repris dans la presse grecque sur l'identité de la mystérieuse organisation qui n'a jamais été inquiétée en près de 25 ans d'action terroriste. Au centre de celles-là la connexion parisienne qui veut remonte jusqu'à la période Jean-Paul Sartre et les intellectuels grecs en exil à Paris. Il s'agirait d'un écrivain connu, la soixantaine passée, idéologiquement proche des trotskistes. Après des études dans une université américaine, il aurait effectué plusieurs voyages à Cuba et en Italie, et il aurait succédé le fondateur et premier chef de la 17N dans les années 80-83. Il s'agit d'une piste qui a déjà été évoquée par l'ancien ambassadeur des Etat-Unis en Grèce Thomas Nails, ainsi que par un rapport secret du général Nikos Gryllakis.

Le même scénario voyait l'ancien Premier ministre Andreas Papandreou et plus précisément la section parisienne du PAK - le Mouvement Panhellénique de Libération constitué sous la dictature par le fondateur de l'actuel Pasok (Parti socialiste) comme les commanditaires assassinats du chef de la CIA en Grèce Richard Welch ainsi que ceux des policiers grecs Mallios et Babalis. Le professeur Svoronos et Ioannis Tsekouras dans l'entourage du philosophe JP Sartre auraient été les théoriciens du groupe.

Plusieurs personnalités du Pasok dont les ministres Tritsis et Akis Thohatzopoulos, actuellement au Développement, au Commerce et à l'Industrie et ex de l'Armée, ainsi que le Secrétaire général du parti Costas Laliotis auraient par la suite, selon le même scénario, couvert les activités du groupe terroriste.

"La frappe dévastatrice contre le terrorisme est un succès pour le Gouvernement et le Premier ministre, pour le ministre de l'Ordre public, pour la Police et la Justice grecque. Il faut faire tous les pas nécessaires pour que la vérité soit faite et pour démanteler toutes les pyramides des organisations terroristes, du sommet jusqu'à la base", déclarait ce matin à Flash FM Costas Laliotis, attribuant au gouvernement et aux multiples enquêtes lancées sur la piste de la 17N le fruit du hasard d'un attentat manqué tombant... une semaine avant le Congrès du Conseil National du Pasok.

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