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Ménagerie de verre aux pieds de l'Acropole

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Από Corinne Sabatier,

Le nouveau musée de l'Acropole conçu par les deux grands vainqueurs du 3e concours international, le Suisse Bernard Tschumi et le Grec Michalis Fotiadis, à peine présenté au public la semaine dernière, devient objet de polémique opposant ses promoteurs à certains archéologues et architectes grecs. Sans compter qu'il existe un autre grain de sable : ce musée doit accueillir les Marbres dits de Lord Elgin, eux-mêmes sujets d'une vaste polémique opposant le gouvernement grec au British Museum.


"Il est des musées qui n'ont pas de collections importantes, qui doivent avoir quelque chose de particulier pour attirer le visiteur. Il en est d'autres qui ont des collections et la seule chose qu'il faut alors faire, c'est renforcer l'intérêt déjà existant. Le nouveau musée de l'Acropole aura une collection, et quelle collection!", déclarait Bernard Tschumi au quotidien grec Kathimerini, lors de la présentation de la maquette à Athènes.

Pour mémoire, l'idée du retour des frises du Parthénon a pris un nouvel élan avec Mélina Mercouri, (18/10/1923 - 06/03/1994) talentueuse actrice grecque (" Stella ", " Jamais le dimanche ", " Phèdre ", " Topkapi "…) mais aussi ministre de la Culture (1981-1989 et d'octobre 1993 au 6 mars 1994).

Le spectre de la Pyramide du Louvre

Le vent de discorde qui souffle entre partisans et opposants à cet ambitieux projet de construction n'est pas sans rappeler celui qui opposait, plus près de nous, les détracteurs de la Pyramide du Louvre à Paris. En effet, l'utilisation du verre dans ces deux projets est au cœur de cette violente polémique : cet élément utilisé, dans un cas comme dans l'autre, envahit et gâche le paysage archéologique harmonieux de la capitale hellénique. Mais Bernard Tschumi tient bon, la lumière naturelle rend bien plus justice aux pièces d'un musée que la lumière artificielle.

Les plans du futur musée, pour un budget de 46 millions d'Euros, sont ceux d'un bâtiment sur trois niveaux, d'une surface totale de 25 000m2. Cet imposant ouvrage sera installé au pied de l'Acropole et sa partie supérieure sera entièrement recouverte de verre, pour permettre un éclairage en lumière naturelle.

Au nombre des détracteurs de ce projet regroupés sous l'entité, Comité de citoyens, figure Yiannis Haimis, archéologue grec. Celui-ci attache une importance capitale au paysage environnant du Rocher Sacré et de l'Acropole, et n'hésite pas à qualifier cet ambitieux projet " d'acte de vandalisme ", sans compter qu'il " va empêcher d'explorer le versant sud du Rocher, où l'on a déjà fait d'importantes découvertes remontant au Paléolithique ".

Pour l'heure, l'archéologue grec a déposé divers recours auprès de l'Unesco et de l'Union européenne pour empêcher ce projet, en contradiction la plus totale selon lui avec les doléances du gouvernement grec pour récupérer les frises du Parthénon. Le retour d'un pareil trésor inestimable ne doit pas se faire à la faveur d'un pillage du paysage architectural.

Le ministre de la Culture grec, Evangelos Venizelos, se refuse à tout commentaire et met l'accent sur l'impératif de livraison de ce chantier en temps pour les Jeux olympiques de 2004.

CS

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