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Pas de réfugiés sur l'île de Chypre !

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Από Corinne Sabatier,

C'est par cette déclaration fracassante de Rauf Denktash, le leader des Chyprio-Turcs, samedi 9 février 2002, qu'une nouvelle polémique a vu le jour dans la belle île de Chypre, sous les feux de l'actualité en raison du conflit qui oppose Chyprio-Turcs et Chyprio-Grecs et de la reprise des pourparlers directs entre l'Etat de Chypre et les autorités auto-proclamées des turco-chypriotes.


Est-ce à dire qu'il ne faut y voir là qu'un peu plus d'huile sur le feu ? La stratégie de Denktash a été jusqu'ici de venir aux pourparlers pour mieux les torpiller. Cette nouvelle déclaration laisse de glace ceux qui ont cru au réchauffement soudain des relations entre Cléridès et Denktash sous la pression de l'ONU et de l'Union Européenne, pressées de voir le différent réglé avant l'adhésion officielle de Chypre dans l'Union Européenne.

Peut-être qu'il ne serait pas vain pour comprendre le sens de la déclaration de Denktash de rappeler la définition du mot réfugié : "se dit d'une personne qui a dû quitter son pays d'origine pour fuir un danger (guerre, invasion, persécutions politiques, catastrophes naturelles, etc.)". La présence des réfugiés remonte à l'invasion des Turcs en 1974, et bien que Rauf Denktash déclare avec une arrogante assurance qu' "il n'y a plus de réfugiés car ils se sont tous installés", il n'en reste pas moins vrai que cette vérité est outrageante pour ces dits réfugiés et plus encore au vu de la situation réelle sur place. Comme le porte-parole du gouvernement chypriote Mihalis Papapetrou a rappelé "Denktash sait très bien que ce sont les armes de l'armée turque qui ont empêché les réfugiés de rentrer chez eux".

En effet, les troupes armées turques qui occupent le Nord de l'île contiennent une population de 200.000 Chyprio-Grecs qui a fui le Nord ou s'est faite expulsée, l'empêchant de retourner vers son bien foncier ou immobilier. Dans l'autre sens quelque 40.000 Chyprio-Turcs ont abandonné leur foyer dans le Sud de l'île pour se réfugier dans la partie occupée, par peur des représailles et suivant la propagande de Denktash. Or, ces derniers, alors que libres de revenir dans leurs villages dans la partie libre, sont interdits de sortie de la zone sous contrôle turc.

Ainsi, est-il pertinent de penser que le temps n'a nullement fait de ces réfugiés des "citoyens" adaptés à la vie sur cette île mais plutôt de véritables " otages ", privés de la jouissance libre de leurs mouvements et de leur propriété, celle-ci leur ayant été "confisquée".

Des biens confisqués qui servent d'ailleurs de "monnaie d'échange" dans les négociations pour le processus de paix. L'envahisseur s'engageant à les retourner à leur propriétaire légitime en cas d'accord de paix, conditionné selon lui à l'entérinement de la division de l'île !

Corinne Sabatier pour iNFO-GRECE.COM

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