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Terrorisme: les tabous autour de l'organisation grecque du '17 novembre' tombent.

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Από iNFO-GRECE,

La fameuse liste des suspects composant l'organisation terroriste "17 novembre" à laquelle se réfère périodiquement l'ancien ambassadeur des Etat-Unis en Grèce Thomas Nails proviendrait selon le journal "To karfi" ("le clou" mais aussi "le cafteur") du rapport secret du général Nikos Gryllakis dont le journal publie des larges extraits qui ont mis en émoi la classe politique grecque le dernier week-end. La figure mythique de l'ancien Premier ministre Andreas Papandreou et de ses compagnons de lutte contre la dictature nourrit principalement un scénario d'interconnexions entre le Parti socialiste grec et l'organisation du 17N dont les fils se tissent également au Paris de Sartre.


Les leaders des deux grands partis politiques seraient, d'après le journal, au courant du rapport, Glyllakis ayant été conseiller de C. Mitsotakis, Président à l'époque de Nea Dimokratia. Mais même si des allusions étaient faites périodiquement sur l'inefficacité des gouvernements socialistes à venir à bout de l'organisation terroriste, droite comme gauche évitaient d'aborder ouvertement le sujet conscients qu'à l'approche des Jeux Olympiques la réactualisation de la polémique sur le sujet pouvait nuire à l'image internationale de la Grèce. C'était sans compter aux pressions incessantes des Etats-Unis et de la Grande Bretagne après la dernière victime de l'organisation, l'attaché militaire britannique à Athènes, Stephen Saunders. en juin 2000. Le gouvernement grec semble désormais décidé de donner quelques gages à la diplomatie internationale en procédant à quelques révélations d'où la spéculation des derniers jours dans la presse hellénique avec pour point d'orgue la publication du rapport Gryllakis.

Selon les extraits publiés du rapport, ce serait la section parisienne du PAK - le Mouvement Panhellénique de Libération constitué par Andreas Papandreou sou la dictature - qui aurait entrepris les assassinats du chef de la CIA en Grèce Richard Welch ainsi que ceux des grecs Mallios et Babalis. Le professeur Svoronos et le philosophe JP Sartre apparaissent comme les théoriciens du groupe en compagnie de Ioannis Tsekouras.

Plusieurs personnalités du Pasok dont les ministres Tritsis et Tsohatzopoulos ainsi que le Secrétaire général du parti Laliotis figurent dans le rapport comme faisant parti de l'organisation ou des sympathisants du PAK et qui auraient par la suite couvert les activités de la 17N.

Le rapport se veut d'autant plus convaincant que le PAK avait sous la dictature pris comme cible les intérêts américains en Grèce en perpétrant plusieurs attentats à l'explosif, comme en 1970 où une bombe avait explosé dans les toilettes du Consulat des Etats-Unis à Athènes.

Le PAK (Panhellinion Apeleftherotiko Kinima) avait été fondé par Andreas Papandreou à Stocholm en février 1968, un mois après sa libération par la junte des colonels. Andreas Papandreou avait été arrêté dès le soir du coup d'Etat en 1967 alors que sur intervention du roi il venait de perdre son ministère après avoir été accusé de comploter au sein de l'armée dans l'affaire "Aspida". Après la restauration de la démocratie en 1974, Papandreaou entreprend le ménage dans le Mouvement Panhellénique Socialiste (Pasok) qu'il vient de créer en rassemblant plusieurs organisations de l'opposition à la junte. Dès 1975, plusieurs membres de la Défense Démocratique sont éloignés du Pasok suivis l'année suivante par un certain nombre de "camarades" du PAK et d'autres personnalités soupçonnés d'entretenir des affinités avec les milieux trotskistes.

Comme attendu, la publication du rapport Gryllakis par "Le Karfi" a provoqué une grande émotion dans les milieux politiques. A gauche, l'appartenance au PAK était devenue une carte de visite prestigieuse pour qui voulait se prévaloir de la résistance au régime des colonels, carte que nombre de ministres exposaient fièrement dans leurs biographies à côté de celle de membre fondateur du Pasok.

Bien que le rejet de ces accusations par les personnalités visées est venu sans surprise, ces révélations sont à prendre avec prudence le général Grylakis ayant protesté contre cette publication et indiqué que "ces publications sont mensongères" et que lui n'a jamais rédigé une liste de suspects dans son rapport. Selon le journal "Eleftheros" qui a recueilli ses déclarations, il s'apprêterait à porter plainte contre les responsables de la publication du rapport. "Ce sont des scenarii de plaisanterie" a commenté le porte-parole du gouvernement M. Protopapas. "Documents honteux", pour le secrétaire du Pasok C. Laliotis. L'ancien Président de Nea Dimokratia, Constantin Mitsotakis, a déclaré ignorer ce rapport, tandis que le porte-parole du parti conservateur Théodore Rousssopoulos a qualifié l'article du Karfi digne d'un roman de John Le Carré.

Ce que par contre, selon les analystes de deux journaux en généralement bien informés To Vima et Kathimerini, se prépare c'est l'annonce d'un "grand succès" du gouvernement dans la "chasse" à la "17N". Selon Kathimerini, évoquant des sources au Ministère de l'Ordre public, les conditions politiques et policières pour le démantèlement de la 17N seraient mures, tandis que To Vima du Dimanche estime que l'optimisme du Premier ministre Costas Simitis et de son ministre de l'Ordre public M. Chrysohoïdis prélude une annonce imminente sur le sujet.

Un pressentiment anticipé par les milieux de l'extrême gauche grecque et les milieux anarchisants qui estimaient récemment que le gouvernement céderait aux pressions internationales et qu'en vue des JO de 2004 prépare un "coup antiterroriste imminent". Les organisations du milieu soutiennent être suffisamment bien informées pour estimer que "le gouvernement n'a plus de marge de manœuvre" et qu'il se prépare à arrêter les "suspects" et à les conduire devant la justice. Il s'agirait d'une question "d'importance symbolique et idéologique majeure" pour la crédibilité du gouvernement. Une vague d'arrestations viendrait prouver que le gouvernement non seulement prend des mesures contre le terrorisme mais qu'enfin obtient des résultats. Ces milieux croient savoir que les cibles de cette entreprise seront les "camarades de la lutte contre la dictature" qui ne seraient pas entrés dans le système politique traditionnel et continuent à entretenir des contacts avec les branches extrémistes de "la lutte sociale". Les mêmes milieux, qui actuellement s'activent au sein des mouvements antimondialisation et d'opposition à la dernière loi "anti-terrorisme" promue par le gouvernement, pensent être en mesure de répondre à "l'attaque gouvernementale".

En ce cas, si ces analyses s'avéraient justes, il ne serait pas étonnant qu'on assiste à un règlement de comptes entre anciens des mouvements de résistance à la dictature des colonels.

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