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Chypre : nouveau cycle de pourparlers de la dernière chance.

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Από iNFO-GRECE,

chypre grille

Chyproturc dans le secteur occupé de la capitale chypriote


Le désespoir des turco-
chypriotes se sentnat de
plus en plus prisonniers
de leurs propres grillages
risque de peser en faveur
de l'assouplissement de
la conduite turque sur la
réunification de Chypre.

Le Président de Chypre Glafkos Cleridès a rencontré ce matin à l'aéroport de Nicosie dans la zone verte sous contrôle onusien le dirigeant turcochypriote des territoires occupés du Nord de l'île Raouf Denktash. A l'issue d'un tête-à-tête en présence d'Alvaro de Soto, responsable du dossier chypriote à l'ONU, les deux hommes ont convenu de la reprise des pourparlers directs avec une prochaine rencontre prévue aux alentours du 15 janvier. La dernière rencontre directe au sujet de la réunification de l'île entre le gouvernement chypriote et l'autorité turque autoproclamée de Chypre du Nord remonte à 1997.

Les pourparlers indirects conduits depuis 4 ans par l'ONU ont été interrompus en septembre dernier après le refus du leader turcochypriote à se rendre à la convocation du Secrétaire Général des Nations Unies à New York dans une dernière tentative de sortir de l'impasse. Depuis, les pressions sur les dirigeants turcochypriotes, aussi bien de l'intérieur que de la scène internationale se sont multipliées, l'Union Européenne maintenant et souhaitant une accéleration du processus d'Adhésion de Chypre même si la question de l'Unification de l'île n'était pas réglée. Une telle éventualité autoexcluerait les turcochypriotes du Nord de Chypre dont l'autorité n'est reconnue que par la seule Turquie. Toujours est-il que le leader de la communauté turcochypriote Raouf Denktah a demandé à la mi-novembre une rencontre sans conditions et sans ordre de jour avec le Président Cleridès afin d'évaluer les conditions de reprise du dialogue. Le Président chypriote dans une ouverture de la dernière chance a obtenu l'accord unanime des chefs des partis participant au Conseil National de Sécurité pour rencontrer face à face le dirigeant turcochypriote.

M. Alvaro de Soto a annoncé à l'issue de la rencontre qui a eu lieu ce matin que les deux hommes allaient se revoir vers la mi-janvier. La rencontre se déroulera sans conditions préalables, elles portera sur l'ensemble des aspects du problème et reposera sur l'engagement mutuel de bonne volonté jusqu'à ce qu'une solution globale soit trouvée, les deux parties reconnaissant qu'aucun accord partiel ne sera possible si l'ensemble des problèmes n'est résolu. Sûr de lui, le Président Cleridès a voulu envoyer un siganl fort à la communauté internationale sur la bonne volonté des grecochypriotes en acceptant l'invitation du dirigeant turcochypriote à assister demain soir au dîner que ce dernier donne chez lui en l'honneur de M. de Soto. Une première pleine de promesses.

La position cependant de M. Denktash risque de s'avérer délicate par la suite s'il maintient la ligne dure qu'il avait tenu jusqu'ici : elle reposait essentiellement sur la demande de reconnaissance internationale de son autorité comme équivalente de l'Etat de Chypre et sur un projet de confédération entre les parties nord et sud de l'île. Position qui n'a pas varié depuis l'invasion du Nord de l'île par l'armée turque il y a 27 ans. Depuis, devant l'impasse économique de l'autoproclamée République turque de Chypre du Nord, la pression militaire et le poids des colons importés de l'Anatolie, la population turcochypriote locale commence à s'élever contre l'intransigeance de ses dirigeants et à regretter le temps où ils vivaient avec les grecochypriotes dans une Chypre unie. L'adhésion imminente de Chypre à l'Union européenne, dont la communauté turcochypriote s'est autoexclue de facto, ne fait que grandir le sentiment que les musulmans locaux ont été sacrifiés pour les intérêts stratégiques de la Turquie dans la région.

Une grogne interne qui se mesure par le doublement des demandes de visas et de passeports des turcochypriotes aux autorités officielles de Chypre, la République de Chypre continuant à considérer la population turcochypriote du nord occupé de l'île comme des citoyens chypriotes et de ce fait jouissant de mêmes droits que les grecochypriotes. De son côté, l'opposition aussi bien en Turquie que dans la partie occupée de Chypre, prend de plus en plus ses distances avec la politique de Denktash. Isolé, le régime turcochypriote a réagi via les journaux proches de Raouf Denktash qui ont prévenu ce week-end qu'une liste de 200 personnes était constituée lesquelles, en cas d'accord sur Chypre qui ne serait pas conforme à la politique de Denktash, seraient considérées comme des traîtres et seraient des cibles potentielles d'assassinats. Le Groupe pour une Chypre Indépendante a dénoncé ces menaces dans un courrier adressé au secrétaire Général des Nations Unis lui demandant de prendre les mesure nécessaires pour la protection des opposants turcochypriotes, rapportait hier l'Agence Chypriote de Presse.

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