Plus la date de publication par l’Eglise orthodoxe des résultats de la pétition pour le retrait de la loi supprimant l’inscription de l’appartenance religieuse des grecs sur les nouvelles cartes d’identité et celle du Congrès du Parti socialiste au pouvoir approchent, plus les esprits s’aiguisent et les petites phrases partent comme des flèches. Dernière en date, celle de Mgr Christodoulos, archevêque d’Athènes et chef de l’Eglise grecque, déclarant que "le prêtre est au-dessus des rois, des Présidents et des Premiers ministres". Plus rassurant, il a dit que ce n’est pas pour autant qu’il méprise les institutions civiles et qu’il n’a pas l’intention de faire de la politique. Qui a dit que le clergé a perdu son sens de l’humour ? Sûr en tout cas que le Premier ministre, M. Simitis, qui ne cache plus son agacement de se voir dicter son agenda politique par les interventions de Christodoulos, va apprécier.