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Cartes d'identité : Le ton monte entre le gouvernement et l'Eglise.

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Από iNFO-GRECE,

A l'approche de la publication à la fin du mois des résultats de la pétition contre la suppression de la mention d'appartenance religieuse sur les nouvelles cartes d'identité organisé par l'Eglise orthodoxe, le ton est encore monté d'un cran hier. L'archevêque d'Athènes, Mgr Christodoulos, a accusé le Premier ministre, M. Simitis, de s'entêter à contre courant de la volonté populaire. "Ce n'est pas caractéristique d'un chef que de persister avec ténacité sur une décision que le peuple en veut pas", a-t-il notamment déclaré. " La volonté populaire est régie par la Constitution " a répliqué le porte-parole du gouvernement et ministre de la Presse, M. Reppas.


L'archevêque d'Athènes a cité comme exemple l'ancien Premier ministre socialiste, Andréas Papandréou, qui voulant instaurer le mariage civil obligatoire a dû faire marche arrière - il est maintenant facultatif - devant l'opposition de l'Eglise. Les relations entre Mgr Christodoulos et M. Simitis s'étaient particulièrement dégradées en mai 2000 quand le gouvernement, sous prétexte d'uniformisation européenne, a pris de court l'organisation de la résistance de l'Eglise en promulguant son décret supprimant la mention d'appartenance religieuse des grecs sur les nouvelles cartes d'identité. Depuis, le Premier ministre refuse de recevoir les représentants de l'Eglise sur ce sujet, estimant que l'affaire est close. C'était mésestimer l'influence de l'Eglise sur un pays à 98% orthodoxe.

Même si les pratiquants se font de moins en moins nombreux, les grecs restent très attachés à l'orthodoxie, dont l'histoire est très souvent liée à l'existence même de la nation et de la définition de la grécité. Dans une volonté de modernisation, le Premier ministre a entrepris une révision des relations entre l'Eglise et l'Etat, mais la reforme a vite rencontré ses limites tant elle relevait d'un défi idéologique que d'un véritable besoin.

L'Eglise en a profité pour montrer qu'il fallait toujours compter avec elle. Après les résultats mitigés dans sa tentative de faire descendre les grecs dans les rues, elle a entrepris un "référendum officieux", en fait une pétition qui vise à demander le retrait de la loi. Mgr Christodoulos s'apprête à annoncer le 28 août plus de trois millions de pétitionnaires. Parmi une population de 10 millions, effectivement, ça compte.

Les deux hommes jouent la carte de la modernité et de la communication. Le Premier ministre met en avant sa (relative) jeunesse et son image de réformateur. Mais sa gestion technocratique est malmenée par les contestataires de son parti qui lui reprochent de s'être éloigné du peuple. L'archevêque, de son côté, a réussi à renouer les fils avec la jeunesse et à apparaître comme un curé de son temps.

L'annonce des résultats de la pétition intervient trois jours avant une réunion décisive du Comité Central du Pasok, le parti socialiste de M. Simitis. L'archevêque s'apprêterait aussi à convoquer les hiérarques de l'église entre le 9 et le 12 octobre alors que le 11 commencent les travaux du Congrès du Pasok qui doit désigner son nouveau Président ou reconduire l'actuel Premier ministre à la tête du parti.

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