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Revendication des antiquités pillées : la Grèce met de l'eau dans son vin

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Από iNFO-GRECE,

Devant l'intransigeance des britanniques, détenteurs des plus précieuses des frises du Parthénon depuis que lord Elgin les avait enlevées avec la bienveillance du sultan ottoman en 1801, le ministre de la Culture a dû assouplir les revendications grecques de retour des marbres sur leur lieu d'origine. Par lettre à son homologue britannique, il propose un échange de prêts en vue des Jeux Olympiques de 2004 à Athènes.

Evangelos Venizélos, ministre grec de la Culture, serait disposé à se contenter d'un prêt des fameuses frises durant les Jeux Olympiques d'Athènes, voir, négocier une solution de troc contre des centaines de trésors archéologiques découverts récemment que la Grèce pourrait prêter à Londres.

Symbolisée par la figure de Melina Mercouri qui avait fait de la lutte pour la restitution des marbres du Parthénon un combat passionné lorsqu'elle était ministre de la Culture sous le gouvernement d'Andréas Papandréou, la revendication grecque était devenue un enjeu majeur dans les relations entre la Grèce et la Grande Bretagne.

Il est vrai que le trésor d'Elgin est de taille : 56 plaques sculptées en marbre d'une longueur de 75 m, 15 métopes et douze statues sont concernés.

La mobilisation internationale des milieux artistiques et culturels s'était avérée inefficace pour convaincre le gouvernement britannique et le British Muséum de se séparer des trésors si convoités. La restitution ne pourrait désormais qu'être un acte de grande générosité et tout à l'honneur de la grandeur du royaume, mais pour les britanniques n'en était pas moins une capitulation devant la pression internationale ; ce que leur honneur leur interdisait. Cette perspective les grecs ne l'avaient pas envisagée et, obligés de constater à leurs frais l'impasse de la mobilisation frontale, ils doivent se résoudre à un virage de 180°. Le Premier ministre britannique, Tony Blair, n'avait laissé aucun espoir, lorsqu'en mars dernier, il avait réaffirmé, dans une interview au quotidien athénien To Vima, le refus du British Muséum de restituer les frises du Parthénon à Athènes.

Le gouvernement grec avait pensé que les Jeux Olympiques étaient l'occasion rêvée pour obtenir le retour des marbres. Mais si la pression pouvait effectivement de s'accroître sur la Grande Bretagne, l'échec de la tentative serait aussi proportionnel avec en perspective le risque de présenter aux visiteurs des JO une Acropole diminuée si l'attention médiatique était focalisée sur les frises toujours absentes.

Le ministre de la Culture Evangelos Venizélos confirmant l'existence d'une demande d'échange et de prêt pendant les Jeux Olympiques de 2004, doit dès lors jouer à l'équilibriste : rassurer d'une part les anglais et les autres musées en possession d'antiquités grecques (dont le Louvre) que le prêt par Londres des fameuses frises ne constitue pas un "facteur engageant" ni un précédant et, en même temps, consoler les militants du retour ferme et définitif des marbres en Grèce en affirmant que l'éventuel troc avec Londres "ne préjuge pas" la continuation des revendications grecques.

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