skopje accord
L'accord de paix entre le gouvernement de Skopje et les représentants de la communauté albanaise de l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine a été signé hier pendant que forces gouvernementales et maquisards albanais continuaient dans des violents affrontements près de la frontière du Kosovo. Le gouvernement grec et l'ensemble des partis politiques, accompagnant la satisfaction générale de la communauté internationale, se sont félicités de la signature de l'accord qui prévoit entre autres le désarmement de la guérilla.
Pendant que les dirigeants des quatre principaux partis du pays (deux slaves et deux albanais), sous la houlette du secrétaire général de l'Otan George Robertson, signaient l'accord de paix à la résidence du président macédonien Boris Trajkovski, les rebelles de l'UCK ont attaqué les unités de l'armée gouvernementale au nord de Skopje et près de la frontière avec le Kossovo, violant le cessez-le-feu conclu dimanche soir à l'issue de la plus violente semaine d'affrontements depuis le début du soulèvement albanais - une trentaine de personnes ont été tuées.
Cependant le volontarisme politique l'a emporté sur les dispositions guerrières des maquisards. Avec la bénédiction de l'OTAN, de l'Union européenne et des Etats-Unis réunis, les dirigeants politiques du pays, représentant la majorité slave et la minorité albanophone, ont apposé leur signature sur un document de 15 pages qui est censé mettre fin à six mois de conflit.
La communauté internationale avait dépêché à Skopje pour la cérémonie de signature tous les émissaires qui avaient déployé d'importants efforts de négociateur pour arrivé à l'accord : l'Otan son secrétaire général George Robertson, l'Union européenne son chef de la diplomatie, Javier Solana, et son envoyé spécial, le Français François Léotard, et les Etats-Unis leur émissaire James Pardew. Seule l'Onu était une fois encore absente.