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Les rebelles albanais de nouveau aux portes de Skopje. La Grèce proposera, lundi à Bruxelles, un cadre de dialogue.

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Από iNFO-GRECE,

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Skopje

Le relâchement des opérations de l'armée de l'ancienne république yougoslave de Macédoine (ARYM), les propositions d'amnistie du Président Boris Trajkovski et les concessions du gouvernement à la communauté albanaise, imposés par les grands pays, n'ont pas permis un véritable retour de la paix chez le voisin du Nord de la Grèce. Pour la deuxième fois en 10 jours, l'armée des maquisards de l'UCK vient de s'emparer cette nuit d'un village à 20 km de la capitale Skopje - cette fois en proclamant sa "libération" - et ont attaqué un autre à 5 km de Skopje.


Le Premier ministre du pays venait d'annoncer hier qu'il ne procéderait pas à la déclaration de "l'état de guerre", mais qu'il allait "intensifier l'action" contre les rebelles albanais. De leur coté, les représentants de l'UCK annonçaient une trêve unilatérale. Mais dans cette région, les annonces de paix participent davantage de la ruse pour permettre l'avancée des soldats, qu'il ne constituent des ordres pour les faire rentrer dans les casernes.

Toujours est-il que durant la nuit, la guérilla albanaise s'est emparée du village de d'Aracinovo et l'ont proclamé "territoire libre albanais". Le village à majorité albanaise est un important carrefour de traffics de contrebande. La population civile, notamment les femmes et les enfants, a abandonné le village et se dirigerait vers Skopje et le Kosovo, dès que les maquisards albanais en tenue ont fait leur apparition dans les rues du village. Selon les dernières informations, les forces officielles ne seraient plus en mesure de reprendre en main la situation. Les combats se poursuivraient également à Matejce et le village de Krecevo à seulement 5km de Skopje a été pilloné par une pluie d'obus.

Une première occupation de Aracinovo avait eu lieu le 29 mai au moment même où Javier Solanna, le chef de la diplomatie de l'Union Européenne, se rendait à Skopje. Les rebelles albanais s'étaient retirés après deux heures d'intenses combats.

La nouvelle évolution sur le terrain risque de rendre caduques les efforts du Premier ministre grec, Costas Simitis, qui rencontrait hier le chancelier allemand, Gerhard Schroeder, à qui il a présenté un plan grec pour une issue politique de la crise. Le ministre des Affaires étrangères, M. Papandréou, doit présenter ce plan au Conseil des Affaires Générales de l'UE, lundi à Bruxelles.

La proposition de M. Simitis, inspirées des consultations diplomatiques de l'ambassadeur de Grèce à Skopje, Georges Kaklikis, consiste à obtenir un engagement des partis représentés au Parlement de Skopje sur les buts communs à atteindre lors d'un séminaire de cinq jours dont le secrétariat composé d'une dizaine d'experts juridiques serait tenu par une personnalité indépendante. Les meneurs de la guérilla seraient exclus du séminaire, or ce sont eu qui dictent actuellement les rapports de force.

L'ambition du plan est d'obtenir des résultats positifs avant l'ouverture des travaux du Conseil européen de Goeteborg. En cas de succès, on a même prévu la cérémonie solennelle à laquelle seraient conviés de hauts officiels de l'UE, des ministres des Affaires étrangères de la région, ainsi que le secrétaire d'Etat américain, Colin Powell.

En refusant de donner les moyens au gouvernement de Skopje de faire face à la pression des extrémistes albanais, la communauté internationale risque de créer un cadre de discussions si non stériles, qui rendent en tout cas improbable l'application des conclusions de tout accord politique.

Les instances internationales se mettent ainsi dans la position d'impuissance à la manière des ministres de la Défense des Etats de l'Europe du Sud-Est qui, réunis mercredi 6 juin à Thessalonique, y ont exprimé leur plein soutien "à la politique d'unité" du gouvernement de la FYROM, soutien dont on voit mal avec quels moyens ils pourraient le matérialiser. Ils ont, en revanche, pris soin de ménager les rebelles albanais puisque tout en condamnant "les actions terroristes des éléments extrémistes", ils évitaient en même temps de les nommer. Ils ont, par contre, mis en garde le gouvernement de Skopje que "toute réponse aux provocations extrémistes [devrait] être proportionnelle [afin] d'éviter des pertes de civils".

Les maquisards albanais peuvent donc se sentir libres de prendre les civiles en otage et donner le ton et l'intensité des combats ; l'armée de l'ARYM ne pourra répondre qu'en veillant "à respecter les proportions".

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