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Jean-Paul II sur la route de Damas, trouble à Athènes.

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Από iNFO-GRECE,

areios pagos


St Paul s'était adressé aux athéniens
depuis la colline d'Areios Pagos

Le Pape Jean-Paul II a appelé ses fidèles à prier pour son voyage sur les pas de Saint Paul qui doit le mener jusqu'en Syrie en commençant par une visite historique à Athènes. Dans la cérémonie qui a eu lieu sur la place Saint Pierre au Vatican, hier après-midi, Jean Paul II a exprimé le souhait que son voyage contribue à l'unité des chrétiens et au rapprochement de leurs églises. En Grèce, la controverse persiste.

A Athènes, malgré les appels à l'apaisement de Mgr Christodoulos, chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce et archevêque d'Athènes, les réactions continuent à se faire vives dans les cercles mêmes des ecclésiastiques, des moines du Mont Athos et des organisations para- ecclésiastiques où des éléments fanatisés cherchent à entraîner l'opinion en manifestant de nouveau cet après-midi devant le siège de la métropole d'Athènes. Le pape sera à Athènes le 4 et 5 mai.

Le Pape voyait grand en espérant une messe commune avec les orthodoxes, alors même que ces derniers ne reconnaissent pas son rang de chef d'église. L'église catholique de Grèce (environ 50.000 membres) espérait de son côté un grand show à la JP2 avec célébration en plein air dans les enceintes du Stade Olympique Ouvert. Le Stade Ouvert a été refusé par les autorités grecques, au profit du Stade Couvert. Craignant les débordements les services d'Ordre public ont dû mobiliser plus de 5.000 policiers. Les Grecs seront même privés du fameux "papamobile" laissé dans le garage au profit d'une limousine blindée.

Les rapports du Pape avec l'église orthodoxe se limiteront à une réception conforme au statut de l'invitation. Invité par le Président de la Démocratie Hellénique, M. Stéphanopoulos, lors de son voyage à Rome l'année dernière, le Pape sera reçu en tant que personnalité civile. Une déclaration commune devrait être lue en commun avec le chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce depuis la tribune d'Areios Pagos d'où Saint Paul s'était adressé aux Athéniens, mais les nouvelles dissensions se font jour à propos d'une mention sur la situation à Chypre.

Le Vatican qui a dû céder à la demande des Grecs et renoncer à l'accompagnement d'un représentant des églises uniates (catholiques de rite grec que les orthodoxes grecs et russes accusent le Pape d'avoir récupéré par prosélytisme), trouve que les Grecs en demandent trop pour le rang du "Saint Père". De son côté, l'Eglise de Grèce estime que si on ne peut pas publier une mention commune sur la situation de Chypre autant ne rien publier du tout.

Belle querelle de clochers en perspective qui fait les choux gras de la presse écrite et audiovisuelle locale suivie au pas par la presse italienne. Les tentatives de lobbying de l'archevêque d'Athènes - figure médiatique locale aussi - auprès des médias de limiter les dégâts d'une image intégriste de la Grèce "pour ne pas exposer le pays intentionnellement et ne pas être injuste envers l'église grecque" au prix de quelques zooms sur les fanatiques en délire, paraissent vaines et se retournent contre lui en tant qu'entraves à la liberté de la presse.

L'AFP a déjà emprunté le raccourci et parle de "deux étapes difficiles en Grèce, patrie de l'orthodoxisme le plus intransigeant". Sans doute que les Grecs devraient méditer et suivre l'exemple du tiers monde - de l'Afrique à l'Amérique latine - et envoyer leurs petits embrasser les pieds du Père "infaillible" : ils donneraient ainsi un bel exemple de conversion aux valeurs occidentales.

A suivre… jusqu'à l'Amen.
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