Après avoir nié, dans un premier temps, les effets de la radioactivité résiduelle des armes nucléaires employées par l'Otan pendant les guerres de Bosnie et de Kosovo, le gouvernement grec a fini par s'aligner aux inquiétudes des autres pays européens.
Tandis que la Commission a demandé un rapport à un groupe d'experts des 15 pays de l'UE, le ministre de la Défense grec a ordonné le retrait des 5000 obus qui se trouvaient sur les navires de la flotte grecque et a demandé des mesures de la radioactivité. Par ailleurs, des installations permanentes de mesure de la radioactivité seront mises en place dans les campements grecs de Bosnie et de Kosovo aussi bien que dans les dépôts de l'armée en Grèce. Après la manifestation de vendredi dernier pour le rappel des troupes stationnées dans les Balkans qui n'avait réuni qu'un demi-millier de personnes, la grogne s'amplifie et plusieurs soldats grecs ont demandé l'annulation de leurs vœux d'affectation dans les pays balkaniques. Cependant, les examens sanguins, auxquels quatre étudiants grecs de Yougoslavie et deux militaires, qui y effectuaient leur service, ont été soumis à l'Hôpital de Thessalonique n'ont présenté aucun signe inquiétant.