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17 août 986, lourde défaite de Basile II à la porte de Trajan (près de Sofia), infligée par le tsar bulgare Samuel.

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[i] [b][u] [center]17 août 986, lourde défaite de Basile II à la porte de Trajan (près de Sofia), infligée par le tsar bulgare Samuel.[/center] [/u][/b]
À la mort de Iôannis-Jean Ier Tzimiskis-Tzimiscès, les deux fils de Romanos-Romain II le Jeune, était adolescents : Vassilios-Basile II avait 18 ans, et Kônstantinos-Constantin VIII, 16 ans. Les deux frères arrières-petit-fils de Basile Ier le macédonien, en fait arménien, (813-886), étaient très différents.
Jean I° Tzimiskis, avait vaincu Boris II, tsar des Bulgares, déchu et tué, et avait supprimé leur patriarcat indépendant.
Basile II (957-1025), se détournait de l'étiquette impériale, portait des vêtements ordinaires, était petit, large d'épaules, aux yeux bleu pâle, à l'abondante barbe. Il n'avait pas de prestance aristocratique. Il en était tout autrement lorsqu'il était à cheval. Austère, sobre, il respectait les jeûnes, ne buvait pas et ne courrait pas les femmes. Il restera célibataire. Constantin VIII, son frère puîné, fut tout heureux de laisser Basile et régner et gouverner.
Durant les 13 premières années, il lui fallut se défendre contre l'influence du chancelier Basile (son grand-oncle, fils naturel de Romain Lecapène), en place depuis 30 ans, et se sentant frustré. L'importante et valeureuse aristocratie militaire d'Anatolie n'était pas persuadée que l'hérédité menait nécessairement les porphyrogénètes au trône. Elle se souvenait des premiers empereurs romains accédant à leur dignité par acclamation de l'armée. Cette aristocratie préférait que le diadème soit porté par des hommes de guerre d'âge mûr, ayant fait leurs preuves.
Pendant neuf ans, Basile II et Constantin VIII subirent la tutelle politique du chancellier Basile. Et, 13 ans durant, Basile II dut défendre le trône, partagé avec son frère, contre les Anatoliens Bardas Skléros, chef de l'armée des thèmes anatoliens, aidé par le Calife, et Bardas Phocas (neveu de Nicéphore II Phocas) principal chef de l'aristocratie rebelle (tombé dans la bataille, perdue, d'Abydos, en 989). En 985, Basile II fit arrêter et enfermer dans un monastère le chancelier Basile, et confisqua ses propriétés : il avait une immense fortune acquise par corruption, et correspondait en secret avec Bardas Phocas...
Samuel (980-1014), le cadet le plus doué des quatre fils du comte Nicolas, tsar autoproclamé des Bulgares (son territoire s'étendant sur toute la largeur de la péninsule, de l'Adriatique au Danube) avait envahi la Thessalie, et réinstaura le patriarcat bulgare. Les incursions en Thessalie, les pillages ne cessaient pas. En 986, Samuel conquit Larissa.
Basile II, à la tête de son armée, marcha sur Sardica. Peu avant cet objectif, il arrêta le mouvement pour attendre l'arrière-garde. Grave erreur. Samuel posta ses hommes sur les flancs des monts jouxtant la passe dite Porte de Trajan (Trayanovi Vrata, près de Sofia), où devaient passer les Byzantins.
Le mardi 17 août 986, les Byzantins entrèrent dans ce piège mortel. Presque tous furent tués. Ce qui ancra les Anatoliens dans l'idée de l'incapacité militaire de Basile (qui les fera changer d'avis par la suite … )
Battu, humilié, Basile revenu à Byzance jura solennellement de se venger. Il accomplit son serment. Il deviendra le Voulgaroktonos-Bulgaroctone (tueur de Bulgares).
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el griego

Il est vrai que le Basileus vainquit l'armée bulgare. Il creva les yeux aux prisonniers pour qu'ils soient aveugles. Il éborgna certains pour qu'ils les reconduisent auprès du Tsar Samuel. Ce dernier mourut d'apoplexie (de chagrin) voyant revenir son armée ainsi traitée.

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Πέμ, 08/19/2010 - 14:33 Μόνιμος σύνδεσμος

[i]Cher ami,
Je pensais - un de ces jours - en dire plus sur cet homme hors du commun que fut Basile II. Voici un résumé, concernant son action en Europe ...
En 1410, en automne, à la bataille de Kimbalongos (défilé menant de Serrai au haut Strymon) les attaquants bulgares, surpris furent mis en déroute. Près de 15000, dit-on, furent faits prisonniers. Basile qui de 1000 à 1014 fut presque continuellement en campagne contre eux, décida l'atrocité qui lui valut le surnom de Bulgaroctone. Tous les prisonniers eurent les yeux crevés, sauf un sur cent, éborgné, pour servir de guide ... Au début du mois d'octobre quand ces malheureux atteignirent le château de leur tsar, Samuel, souffrant. En les voyant Samuel eut un accident vasculaire cérébral apoplectique, et en mourut après 48h.

Les Bulgares combattirent les Byzantins jusqu'en 1018. Quand Basile, enfin victorieux définitivement entra dans leur capitale, à 60 ans, il mit fin à 32 ans de conflits.
Pour la première fois depuis la descente des Slaves (les Bulgares sont des asiatiques, des Scythes, slavisés et devenus chrétiens orthodoxes) les Balkans étaient sous contrôle constantinopolitain et en paix.
Basile considéra les Bulgares, non plus comme les ennemis acharnés qu'ils étaient depuis si longtemps, mais comme sujets byzantins. Leurs impôts restèrent, volontairement limités. Ils étaient acceptés en or mais aussi en denrées. Leur patriarcat redevint archevêché autocéphale sauf pour la désignation du primat par l'empereur. L'aristocratie bulgare s'intégra dans celle de Byzance.

En 1118, presque un siècle après la mort de Basile (1025), se constitua le troisième royaume, valacho-bulgare ou valacho- cuman. Il dura jusqu'en 1396, quand le sultans turc Bajazet I fit tuer son dernier souverain, Sisman, 57 ans avant la chute de Constantinople.
L'intégration de Bulgares parmi les Byzantins, grecs se retrouve dans de nombreux patronymes : l'évergète Constantin Sismanoglou, la famille Voulgaris d'Hydra avec Giôrgos, Iôannis, Dimitrios, qui se distingua avant, pendant et après la Guerre d'Indépendance, Evgénios Voulgaris aussi célèbre que Koraïs, Pétros Voulgaris grand amiral de la flotte hellénique durant la Deuxième guerre mondiale, et arrivée à Rome, la famille de bijoutiers-lapidaires -horlogers des Bulgari, qui ont toujours proclamé l'origine hellénique de leur famille, aujourd'hui totalement italianisée … Plus ceux que j'omets ou ne connaîs ...

Merci pour vos apports. Bien amicalement,
Thomas Efthymiou.
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Πέμ, 08/19/2010 - 17:24 Μόνιμος σύνδεσμος

[i]Cher ami,
Je n'ai trouvé aucun référence témoignant, qu'en plus, les soldats bulgares vaincus eurent la ou les mains tranchées.
Pouvez-vous m'indiquer votre source, pour le jour [ quand et si j'aurai s le temps ...] où je ferai mémoire ici de cette bataille décisive ? Merci d'avance.
"L'Histoire de Byzance", de J J Norwich, éd. Perrin, me paraît bien faite et bien traduite.

Il me souvient que, dans mon enfance, quand les Allemands attaquaient la France, une très insitante rumeur disait qu'ils coupaient la main droite des garçons, pour qu'ils ne puissent pas, ultérieurement, être soldats ...
J'étais à Yerres, et l'on cacha les familles dans la propriété où Kossuth fut exilé. Le lendemain nous apprîmes que les Allemands étaient déjà entrés à Paris ...
Amicalement,
Thomas Efthymiou
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Σάβ, 08/21/2010 - 10:52 Μόνιμος σύνδεσμος
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Σε απάντηση του από efthymiouthomas

http://fr.wikipedia.org/wiki/Samuel_Ier…

Cher Thomas

Les prisonniers bulgares furent horriblement mutilés pour qu'une fois de retour dans leur foyer, ils soient complètement à charge de leur famille, de leur communauté,..

J'ai été au plus simple en me référant à Wikipédia. Lisez le paragraphe concernant la biographie du czar Samuel.

Si un jour, à l'occasion, vous visitez la région de Florina, je vous conseille de vous rendre sur l'île d'Aghios Achilleas (Mikri Prespa). Vous y découvrerez les vestiges d'une ancienne basilique bâtie par le tsar Samuel.

De l'autre côté de la frontière, on peut voir les ruines du palais fortifié de ce tsar.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Ohrid

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Σάβ, 08/21/2010 - 12:02 Μόνιμος σύνδεσμος
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Cher Thomas,

Dans ma précipitation, j'ai oublié de mettre un lien pour admirer les vestiges de
la Basilique Aghios Achilleas. Chaque fin août, se déroule de festival musical des Prespes.

http://en.wikipedia.org/wiki/File:Agios…

Bien dévoué,

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Σάβ, 08/21/2010 - 12:20 Μόνιμος σύνδεσμος
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Σε απάντηση του από el griego

[i] Wikipedia m'a deux ou trois fois laissé perplexe, lors de recherches personnelles autres, et pas seulement pour les "Jours d'Histoire". Ceux qui y écrivent le font, je crois, avec le désir compréhensible de défendre une cause ou une mémoire ... J'ai refait un tour de références et n'ai pas relevé ailleurs cette précision unique de mains tranchées ... Y a-t-il un comité de lecture pour vérifier ?
L'auteur de cette biographie de Samuel est probablement bulgare. Il utilise bien l'alphabet cyrillique. Les Bulgares proclament que les moines thessaloniciens byzantins Cyrille et Méthode étaient bulgares, au prétexte qu'ils auraient utilisé comme base un parler local de tribus slaves ou slavisées (comme les Bulgares).
Quand j'ai visité l'exposition des icônes bulgares, à Vincennes, certaines éraient avec des inscriptions grecques. Au musée de Sofia nombre de stèles portent "αγαθή τύχη".

Après la Première guerre balkanique, la prise de possession de la Thrace orientale, aujourd'hui turque, entraina la fermeture immédiate des écoles grecques dans les villages et le remplacement des instituteurs et prêtres grecs par leurs homologues bulgares : mes parents en furent victimes et disaient que les Turcs ne l'avaient pas fait ...
La Deuxième guerre balkanique entraina cette invraisemblable alliance, contre la Bulgarie, des Serbes, Monténégrins, Roumains, Grecs ... et Turcs !!! A cause de l'idée de la "Grande Bulgarie", comme notre "Mégali Idéa", qui elle avait un fond ethnologique indiscutable en Ionie, au Pont et en Thrace orientale..
Ce rêve de la Grande Bulgarie a au cours de la dernière guerre non seulement entrainé l'alliance avec l'Allemagne, mais faire donner par celle-ci une parties de la Macédoine hellénique, sans avoir donné un coup de fusil, mais aussi entraîné d'authentiques persécutions des habitants, dont de très nombreux villages (comme celui de mes parents près de Kommotini) étaient constitués de réfugiés-échangés lausannois, qui peu d'années auparavant, réfugiés, survivants, péniblement réinstallés, se trouvaient à nouveau menacés, pressurés et victimes.
La Deuxième guerre balkanique entraina cette invraisemblable alliance, contre la Bulgarie, des Serbes, Monténégrins, Roumains Grecs ... et Turcs !!!
Croyez bien que je ne cherche pas à marchander sur l'atrocité diode cette victoire de Basile II.

Merci pour votre lecture critique, elle m'oblige au plus de précisions à moi accessibles.
Amicalement,
Th. Efthymiou[/i]

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Σάβ, 08/21/2010 - 15:44 Μόνιμος σύνδεσμος
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Σε απάντηση του από efthymiouthomas

Cher Thomas,

J'ai été sur la version anglaise de Wikipédia pour vérification. Il n'est nullement fait mention des mains coupées des prisonniers bulgares. Pourtant, dans les années 70, j'avais emprunté un ouvrage français d'histoire sur Byzance qui le relatait.

Je ne fais nullement la critique de votre écrit et nous ne sommes pas là non plus pour celle de la riche histoire médiévale de nos contrées d'origine.

Amicalement, :):S

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Σάβ, 08/21/2010 - 20:59 Μόνιμος σύνδεσμος
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Σε απάντηση του από el griego

[i] Cher ami,
Il y a un malentendu, bien léger ...
Pour moi, "Critique" vient toujours de κρίνω, traduisible par trier, juger, penser, estimer (un poids, une distance, etc).
Quand on me le rétorque ce n'est - jamais - entendu ou reçu par mon cerveau (ou mon coeur ... ) comme: "condamner". En fait c'est cette remarquable et très difficile capacité de juger, jauger, quelqu'un, un chose, un fait , une oeuvre à ce qu'on croit (ou espère ... ) être sa "juste" (?) "valeur" (re ?).
Là, nos critères (de κρίνω encore ... ) doivent eux-mêmes être passés à l'ironie socratique face à l'interlocuteur, ou au doute cartésien face à soi-même. Art difficile !
[u]Je ne prends pas du tout mal les apports et "critiques".[/u] Mais je n'oublie pas que je ne suis en rien historien.
Simplement, mon sentiment pour Clio est très vivant, depuis toujours en moi. Elle est la Deuxième Muse (après Calliope), des Neuf Soeurs fruits de 9 nuits d'amour de Zeus et de Mnémosyné ... D'autres disent que les géniteurs étaient Ouranos, et de Gé ou d'Harmonie ... Admirable et bien aimée mythologie ...
Amicalement,
Th. E. [/i]

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Κυρ, 08/22/2010 - 09:01 Μόνιμος σύνδεσμος
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Σε απάντηση του από efthymiouthomas

Cher Thomas,

Je mets ici un lien qui permet de découvrir un texte de Gustave Schlumberger relatant la campagne militaire de Basile II contre le czar Samuel.

Lui-même reconnait qu'il avait difficile de retracer les événements historiques sur base des chroniques médiévales. Il ne fait pas mention de mains coupées.

http://www.mediterranee-antique.info/Mo…

Gustave Schlumberger était un historien alsacien qui consacra sa vie à l'étude de l'Empire Byzantin.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Gustave_Sc…

Personnellement, je préfère mettre aux échanges à propos de cette campagne militaire.

Merci pour les précisions sur la définition de la critique

Portez vous bien et je vous souhaite une bonne journée.

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Κυρ, 08/22/2010 - 11:53 Μόνιμος σύνδεσμος