Abdullah Gül pdt de la Turquie

Bien sur que cette rentrée sera interessante.

pour la première fois la turquie est au devant de la scène internationale et le partie islamiste modérée plus proche vient donc contrecarrer le pouvoir absolu de l'armée!

si plus des 2/3 du parlement sont à la majorité de abdulah gul alors la constitution turque peut changer! une première donc puisque c'est le cas! vous vous rendez compte l'armée foutu à la porte!!

la dernière fois qu'un mouvement politique avait réussi un tel exploit, les responsables ont été pendus par l'armée pour atteinte à l'intégrité de l'état turc, rappelez vous!

"La décennie islamisante des années cinquante se termina fort mal pour l’équipe Menderes : le 27 mai 1960, le général Cemal Gürel, entendant « sauver la république d’Attatürk », prit la tête d’un coup d’Etat qui renversa le gouvernement, dissout l’Assemblée nationale, interdit le Parti démocrate et exécuta trois de ses dirigeants, parmi lesquels Menderes lui-même, pendu en 1961.

Cette même année, fut promulguée une nouvelle Constitution renforçant le pouvoir exécutif. Le président de la République , élu par l’Assemblée nationale, dispose d’un mandat de sept ans. Il nomme le premier ministre et le chef d’état-major. Le pouvoir législatif échoit à une Assemblée unique de 450 membres élus pour 5 ans. L’équilibre des pouvoirs instauré par la Constitution dépend de la personnalité du chef de l'Etat. Elu président de la république, le général Cema Gürsel resta en place jusqu’en 1966.

La revanche kémaliste fut de courte durée : les élections de 1965 consacrèrent la victoire du parti ( anti-kémaliste) de la Justice (Adalet partisi) fondé en 1961, comptant dans ses rangs plusieurs compagnons de Menderes, et dirigé par Süleyman Demirel, qui devint Premier ministre. Nullement intimidé par le souvenir de la pendaison de Menderes, Demirel remit la Turquie sur les rails du conservatisme religieux islamique en s’appuyant sur les confréries. Au risque d’exaspérer l’armée, Demirel n’hésita pas à afficher ses liens avec certaines d’entre elles ; Il se montra aux côtés du dirigeant de la confrérie Nurcu, Fehullah Güelen. Il multiplia les déclarations anti-kémalistes : « L’Islam est le fondement de l’unité nationale », ou bien « La démocratie n’a pas necessairemenent besoin d’un fondement laïque ». Demirel assouplit progressivement les mesures visant les confréries, qui se reconstituaient. La loi de 1967 rétablit certains aspects du droit islamique ottoman. Le balancier de la vie politique turque repartait vers la réislamisation. De quoi faire se retourner dans sa tombe Atatürk.

L’année 1970 fut une nouvelle étape de la réislamisation de la vie politique turque , avec la création par Necmettin Erbakan du premier grand mouvement islamiste turc moderne, le Parti national (PON), sous l’égide de la confrérie des Naqshbandi.

Mai 1971 : nouvelle intervention de l’armée, qui cette fois ne se saisit pas directement du pouvoir, mais fit pression sur les civils, obtenant ainsi la démission de Demirel, ce nouveau fossoyeur du kémalisme et facilitateur de la réislamisation de la société turque.

Le Conseil constitutionnel interdit le PON pour ses « positions anti-laïques ». La loi martiale fut rétablie, et la répression s’abattit sur les mouvements de gauche, et les intellectuels, eux aussi montés en puissance au cours des années soixante dans une turquie en pleine mutation économique.

En 1971 et 1972 pendant la période de gouvernement militaire, Erbakan et ses collaborateurs se réfugièrent en Allemagne et en Suisse. En 1973, lors du retour à la normalisation, cette équipe prit le contrôle d’un nouveau parti islamiste créé un an plus tôt par Arif Emre : le Parti du salut national ( Millet Selamet partisi, MSP). Le MSP obtint 11% des voix aux législatives de 1973 et participa à trois coalitions gouvernementales successives entre 1974 et 1977, islamisant les politiques intérieure et étrangère turques : le Diyanet (la direction des affaires religieuses, directement rattachée au cabinet du Premier ministre) recruta 5 000 imams et muezzins pour la seule année 1974, et la Turquie adhéra à l’organisation de la conférence islamique (OCI) en 1976, organisant la même année une conférence interislamique à Istanbul. En outre, Erbakan joua un rôle crucial dans le déclenchement de l’invasion du Nord de Chypre en juillet-août 1974.

Septembre 1980 : nouveau coup d’Etat militaire. L’armée interdit tous les partis politiques. Erbakan et d’autres dirigeants du MSP furent emprisonnés « pour avoir agit contre le pouvoir laïc ». Malgré ce grief classique, cette intervention de l’armée ne rendit pas le même son que les précédentes : cette fois-ci, les militaires devenaient partie prenante à la réislamisation turque. Pour la première fois ils se mirent à utiliser une symbolique étrangère au kémalisme."

Donc effectivement si la face de la turquie change, la montée de l'islam au pouvoir sera une source de terreur pour les européens du Nord qui n'ont jamais rien compris à l'islam à part ce que montre les médias et sont comme des imbéciles devant le mot "laic" alors que la laicité militaire de la turquie est tout sauf tolérante et laique!

Et là, je te rejoins mon cher Alex, curieusement et ironiquement depuis que les musulmans sont au pouvoir en turquie, les rapprochement et les concessions avec l'europe sont en augmentation. Le réchauffement avec la grèce est au beau fixe et la prochaine étape sera le rapprochement gréco-turc de chypre!

Donc à bas le nationaliste militaire débile et xénophobe de la turquie de kémal et vive le partie d'Erdogan et d'abdulah Gul, dignes représentant du peuple turc et de sa mentalité si passionnée avec un coeur dans la main!

yia

davlucas a écrit:
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> 2- Quelles rapports avec l'Union européenne, en
> général, avec la France et les 3 Balkaniques
> (Bulgarie, Grèce, Roumanie) ?

La Roumanie n'a rien contre la Turquie. La communauté Turque dans notre pays est très bien intégrée , ils jouissent de tous les droits, et les deux pays ont d'excellentes relations. Il faut faire table rase du passé et ne penser qu'à l'avenir .
Très amicalement .
Sabin