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Le premier ministre de l’Albanie, M. Sali Berisha, en visite officielle en Grèce

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Par iNFO-GRECE,

Le premier ministre, Costas Caramanlis, a rencontré mercredi son homologue albanais, Sali Berisha, et déclaré que cette rencontre "intéressante et constructive" a contribué à une meilleure compréhension des relations des deux pays dans divers secteurs. "Les perspectives des relations des deux pays sont bonnes et je suis satisfait car aujourd'hui nous avons confirmé de nouveau notre volonté de valoriser plus encore ces possibilités", a affirmé M. Caramanlis ajoutant que des progrès importants avaient été réalisés dans des secteurs comme celui du commerce, l'économie, militaire et de la coopération policière, mentionnant notamment la signature aujourd'hui d'un accord sur les questions énergétiques entre les deux ministres compétents.

M. Caramanlis a encore évoqué les problèmes de la communauté grecque d'Albanie et discuté avec M. Berisha des questions concernant les immigrants albanais en Grèce ainsi que des problèmes préoccupant les entreprises grecques dans le pays voisin.

"La Grèce", a dit M. Caramanlis, "accorde une grande importance à l'orientation euro-atlantique de l'Albanie" et précisé qu'Athènes soutient cette évolution et est prête à aider le pays voisin dans la matérialisation des réformes nécessaires et des engagements pris face à l'UE.

Au cours du déjeuner, les deux premiers ministres ont également discuté de questions régionales et internationales, comme la question du Kosovo qui, a relevé M. Caramanlis, "est importante pour la paix, la stabilité et la coopération dans la région".

De son côté, M. Berisha a exprimé sa reconnaissance à l'égard de l'assistance et l'aide accordées par la Grèce à l'Albanie en vue de la matérialisation de ses visées européennes, ainsi que pour la contribution de la Grèce, au cours des années '90, à la démocratisation du pays sur la base de l'économie de marché et l'intégration de l'Albanie à l'UE et l'OTAN.

M. Berisha a mis l'accent sur l'esprit de compréhension et de décision de promouvoir les relations dans les secteurs de la coopération économique, militaire, de l'éducation et de la culture, ainsi que dans la coopération entre les institutions législatives et exécutives. "L'accord signé aujourd'hui dans le secteur énergétique est d'une importance particulière", a dit M. Berisha qui a également évoqué les efforts déployés par le gouvernement grec pour créer un climat favorable pour les hommes d'affaires grecs, indiquant à ce sujet que les investissements grecs occupent la première place en Albanie et sont de l'ordre de 400 millions d'euros. "J'ai assuré le premier ministre que je mettrai tout en oeuvre pour la multiplication des investissements grecs de sorte qu'ils atteignent 4 milliards d'euros", a-t-il déclaré.

Lors de la rencontre de M. Berisha avec le président de la République, Carolos Papoulias, ce dernier a proposé la construction d'une ligne ferroviaire reliant les deux pays. "J'ai assuré M. Papoulias que le gouvernement discutera sérieusement de cette question", a-t-il déclaré.

M. Berisha était accompagné de plusieurs ministres qui ont rencontré leurs homologues grecs sur les sujets relatifs à leurs ministères.

Le ministre du Développement, Dimitris Sioufas, et son collègue albanais de l'Économie, du Commerce et de l'Énergie, Genc Ruli, ont signé mercredi au palais Maximou un accord énergétique dans les domaines de l'électricité, du pétrole et du gaz naturel. Cet accord est dans la continuité du traité d'amitié entre les deux pays signé en 1996 et de la participation des deux pays à la communauté énergétique du S-E de l'Europe (signé en octobre 2005 à Athènes et entré en vigueur le 1er juillet 2006).

M. Ruli a également rencontré le secrétaire d'Etat aux Affaires étrangères, Evripidis Stylianidis, faisant part de leur volonté "d'une redéfinition et d'une nouvelle dynamique dans les relations économiques et politiques greco-albanaises". "La nouvelle dynamique" provient de la promesse de la partie albanaise de régler les problèmes affrontés par les entreprises grecques dans les secteurs notamment des pétroles, des télécommunications et de la construction, a déclaré M. Stylianidis en soulignant que "cette évolution créera non seulement de nouvelles perspectives pour les entreprises qui sont établies en Albanie mais constituera une invite à de nouveaux investissements de la part d'entreprises grecques".

"La présence des entreprises grecques en Albanie est forte et nous voulons qu'elle se renforce encore plus", a déclaré pour sa part M. Ruli en reconnaissant qu'il existe surtout "des problèmes de bureaucratie" dont le règlement, espère-t-il créera "un environnement amical" pour les investisseurs.

La partie grecque, de son côté donne "une nouvelle dynamique" avec l'accord d'inclure dans les programmes de développement la création d'écoles grecques à Gjirokaster par "Hellenic Aid" ainsi qu'avec la promotion de la construction de la route Sarandë - Konispol - Sayada dans le cadre de la matérialisation du Plan grec pour la reconstruction des Balkans (ESOAB). "C'est une promesse qui est restée en suspens pendant de nombreuses années", a souligné M. Stylianidis tout en précisant que "les études afférentes ont été réajustées et finalisées", alors qu'une rencontre aura lieu prochainement entre les deux parties, au niveau des experts, en vue d'entamer très prochainement les travaux de construction.

Le ministre de l'Education, Marietta Giannakou, a rencontré mercredi son homologue albanais, Genc Pollo, avec lequel elle s'est entretenue de la coopération dans l'enseignement universitaire, de l'application de la convention éducative que les deux parties désirent renouveler, de l'éducation des enfants de la communauté grecque et plus généralement de questions en rapport avec les écoles privées qui sont bilingues.

Le ministre de l'Emploi et de la Protection sociale, Savvas Tsitouridis, a un entretien avec son homologue albanais, Koço Barka sur des thèmes comme la collaboration, en matière de formation professionnelle, entre l'Office national grec pour l'Emploi (OAED) et l'organisme albanais correspondant et entre les caisses de sécurité sociale des deux pays, les deux interlocuteurs passant également en revue la question du travail saisonnier. MM. Tsitouridis et Barka, ont aussi évoqué le trafic d'êtres humains et l'immigration clandestine.

M. Tsitouridis a souligné étudier avec intérêt la proposition de son collègue albanais en faveur d'un accord mutuel portant sur la prise en compte réciproque du bénéfice des droits sociaux dans les deux pays.

Enfin M. Berisha a été reçu par le chef de l’opposition et président du PASOK (socialiste), Georges Papandréou, avec lequel il s'est entretenu des questions balkaniques, de la situation au Kosovo et de la marche européenne des Balkans occidentaux que le gouvernement grec avait soutenu lors de sa présidence de l'UE en 2003 au Sommet de Thessalonique.

M. Papandréou a encore dit s'être entretenu avec M. Berisha de questions relatives à la communauté grecque d'Albanie, de l'archevêché et de Mgr Anastassios, de l'intégration des immigrants albanais dans la société grecque et bien entendu de l'étroite coopération économique qui aidera les deux pays.

i-GR/ANA-MPA

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