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Le ministre français de la Défense Hervé Morin à Athènes

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Par iNFO-GRECE,

L'importance stratégique de la coopération entre la Grèce et la France a été confirmée lors des entretiens lundi à Athènes entre les ministres de la Défense des deux pays, Evangelos Venizelos et Hervé Morin, qui ont convenu d'inventorier dans les prochains mois tous les dossiers de coopération de défense au plan bilatéral et international.

Les entretiens des deux ministres étaient centrés sur les derniers développements au plan international, la politique européenne de sécurité et de défense, le rôle des ministres européens de la Défense dans le cadre du Traité de Lisbonne, les missions internationales auxquelles participent les deux pays, les concertations sur le nom de la FYROM, la question chypriote, les relations gréco-turques, ainsi que les programmes d'armement en cours.

Comme l'a indiqué M. Vénizélos à l'issue de la réunion à propos du programme des frégates FREMM, il existe une décision déjà prise par le Conseil gouvernemental des Affaires étrangères et de Défense (KYSEA), et "la volonté exprimée de continuer les négociations sous la condition incontournable de la participation maximum de la Grèce, le plus possible de transfert de technologie et le maximum de valeur ajoutée", ajoutant que le coût de l'ensemble du programme n'a pas encore été évalué, étant donné que ce point fait partie des négociations.

M. Morin a commenté en soulignant que le gouvernement français traite cette question dans le cadre de la coopération industrielle entre les chantiers navals grecs et la France, avec transfert de savoir-faire.

Concernant les hélicoptères NH-90 en association avec l'acquisition de Super Puma, M. Vénizélos a déclaré que "pour toute la question des hélicoptères, nous élaborons des initiatives pour dépasser les problèmes et rechercher des solutions mutuellement profitables".

Intervenant une nouvelle fois, le ministre français a annoncé que la France était prête à participer avec des navires à la surveillance de l'espace maritime de l'Egée du point de vue de l'immigration clandestine, et s'est dit en faveur d'un espace commun de surveillance depuis la Baltique jusqu'en Méditerranée et en Egée, grâce à la mise en place d'un réseau, afin de pouvoir à tout moment savoir ce qui se passe et diriger les unités disponibles sur les lieux.

M. Morin a encore exprimé sa satisfaction à propos de la participation des pilotes grecs à l'Ecole européenne de pilotes de combat, et s'est dit aussi espérer la participation de la Grèce dans la formation des forces de sécurité de la Somalie.

Sur l'optique européenne de la Turquie, les deux ministres ont rappelé les positions de leur gouvernement respectif, alors que, enfin, en réponse à une question de presse, M. Vénizélos a informé que le dossier de fournitures des nouveaux avions de combat n'avait pas été ouvert, et que ce dossier serait examiné en temps opportun.

Notons que les deux ministres ont comme point commun aussi d'être tous deux professeurs de droit et que l'échange des cadeaux s'est fait avec beaucoup d'humour, M. Morin recevant un bateau symbolisant l'Egée, mer de paix, M. Vénizélos une montre pour qu'il sache à tout moment l'heure qu'il est en France. Enfin, le ministre grec a demandé de transmettre son meilleur souvenir au président Sarkozy, tous deux originaires de Thessalonique.

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