Le bras de fer des routiers continue avec le gouvernement alors que le manque d'essence paralyse le pays en ce week-end de grands chassés-croisés entre vacanciers, aucun accord n'est intervenu vendredi, les routiers ayant décidé de continuer leur grève en dépit des ordres de réquisition.
L'assemblée générale des présidents des fédérations des propriétaires de camions et poids lourds de toute la Grèce, réunie à Athènes à la suite de leur entrevue la veille avec le ministre des Infrastructures, des Transports et des Réseaux, Dimitris Reppas, a rejeté vendredi les proposition du gouvernement.
Un haut cadre du ministère a commenté ce nouveau développement en déclarant que "la proposition du gouvernement était généreuse" et que les transporteurs devront respecter la Constitution et les lois. "La réquisition sera appliquée à la lettre sans exception".
Le gouvernement a voulu jouer du bâton et de la carotte en annonçant vendredi après-midi une série de mesures pour faire face aux problèmes engendrés par le refus des propriétaires de camions et poids lourds "de se conformer aux décisions de l'Etat concernant la réquisition des véhicules et de leurs services", un refus qui "constitue une lourde offense contre l'ordre légal et porte atteinte à la société".
Face à l'obstination du gouvernement de ne céder à aucune des revendications des camionneurs mécontents du projet de loi en cours sur les métiers "protégés", le pays s'est trouvé paralysé en quelques jours, alors que les services compétents du gouvernement n'étaient pas en en mesure de délivrer les feuilles de route aux routiers réquisitionnés.
Ainsi, le gouvernement a du compléter la réquisition avec les camions-citernes d'utilité publique qui sont intégrés dans le plan destiné à couvrir les besoins publics en collaboration avec les compagnies pétrolières.
Les forces armées, avec leurs propres moyens, sont mobilisé pour l'approvisionnement en carburants de secteurs vitaux (aéroports, unités de la DEH - Electricité de Grèce, hôpitaux, etc.). Des navires de transport de l'armée contribueront, si nécessaire, à couvrir les besoins des îles, en transportant des camions-citernes.
Malgré la menace des sanctions administratives prévues par la législation, qui peuvent aller jusqu'au retrait des licences, et qui "seront appliquées immédiatement aux dépens des contrevenants" selon le gouvernement, les grévistes refusent de se soumettre à la réquisition.
Il n'est pas encore question de faire le plein. Des files interminables, bidons en main, pour se procurer quelques goûtes d'essences dans une station à Larissa, Centre-Nord de la Grèce.
i-GR/ANA-MPA