Malgré des performances individuelles honorables de ses athlètes, les espoirs de la Grèce pour une nouvelle médaille s'amenuisent d'heure en heure, tandis que les affaires de dopage assombrissent un climat déjà lourd sur la délégation nationale.
L'équipe grecque de basket a quitté la compétition la tête haute mercredi perdant à deux points près (80-78) une place aux demi-finales au profit de l'Argentine.
Après cette défaite, la parenthèse de gloire de l'athlétisme grec ouverte aux JO d'Atlanta en 1996 (8 médailles dont 4 ors) puis confirmée aux JO de Sydney (13 dont 4 ors) et d'Athènes (16 dont 6 ors) semble malheureusement se refermer et à quelques jours de la fin des JO de Pékin tout semble indiquer que la Grèce devra se contenter de ses trois médailles (1 argent et 2 bronzes).
A défaut de médaille d'or, les mauvaises langues nous ont déjà attribué la palme d'or du dopage, la Grèce arrivant en tête du palmarès avec 13 athlètes exclus après contrôle positif. Un chiffre qui doit certes être relativisé puisque dans les 13 cas, il y a les 11 hommes de l'équipe d'haltérophilie. Il n'en reste que ce sont deux des meilleurs espoirs de médaille qui ont été exclus des JO de Pékin, le champion national des 200m hommes Tassos Goussis et la médaille d'or aux 400m haie femmes des JO d'Athènes Fani Halkia. Ajoutons que deux autres champions olympiques, Costas Kenteris et Katerina Thanou, étaient déjà interdits de participation aux JO de 2004 à cause de précédentes affaires de dopage aux JO de 2004.
Certes les contrôles cette année ont été massifs et à trois jours de la fin des JO de Pékin, le Comité international olympique (CIO) se vantait d'avoir déjà effectué 4.620 contrôles antidopage toute en reconnaissant que les athlètes grecs étaient particulièrement surveillés. Selon la nouvelle réglementation, les athlètes trouvés positifs lors des contrôles perdent le droit de participation aux prochains JO, à savoir ceux de 2012 à Londres.
Le CIO a transmit à la justice grecque son dossier sur les affaires de dopage ont annoncé à Athènes les avocats grecs chargés de représenter le Comité international olympique devant la justice grecque, Maîtres Likourezos et Machas, ont déposé mercredi au Parquet d'Athènes le dossier constitué par le CIO contenant notamment tous les éléments de l'affaire de dopage de l'athlète et championne olympique grecque, Fani Halkia.
L'athlète et son entraîneur continuent de leur côté de clamer leur innocence. Dans une contre-attaque virulente, leur avocat s'en est pris aux "paragontes", les "pontes", présidents et divers responsables qui "hier priaient pour se faire photographier aux côtés des champions" aujourd'hui traînent de plateau tv en plateau tv pour dénoncer sans aucune preuve ni compétence ces mêmes athlètes avec "pour seule motivation et ambition leur ascension politique, sociale et économique", dénonce l'avocat de Fani Halkia et de son entraîneur Giorgos Panagiotopoulos.
Sur le terrain, côté résultats, vendredi matin, au taekwondo femmes 67kg, Elisavet Mystakidou a été battue 1-0 par la Portoricaine Asuncion Ocasio Rodriguez. Eliminée officiellement des quarts de finale, elle pourrait éventuellement y participer à la faveur des repêchages au cas où Rodriguez passait en finale.
Le champion grec à la marche des 50km, Costas Stefanopoulos, a terminé 37e avec 4h7'53, loin derrière l'Italien Alex Schwarzer qui après 3h37'09 accède à la médailler d'or, de l'Australien Jared Tallent 3h39'27, médaille d'argent, et du Russe Denis Nizhegorodov 3h40'14 médaille de bronze.
Dans les 20km femmes, Athanassia Tsoumeleka a terminé avec une honnorable 9e place dans le classement après 1h29'12 de marche, battant ainsi le record national qu'elle détenait depuis les JO d'Athènes en 2004. Dans la même course, Evangelia Xynou a terminé 25e (1h32'19) améliorant son record personnel, tandis que Despoina Zapounidou a terminé 41e.
A la course des 1500m, Nantia Efentaki n'a pas passé le cap des éliminatoires terminant 10e de sa série avec 4'15,02.
Au saut en hauteur, Antonia Stergiou a échoué à franchir les 1,89m, loin de son record personnel de 1,97m, et termine 24e et sans qualification pour le tour final.
Pas de finale non plus pour Giannis Smalios qui aux éliminatoires du lancer de javelot s'est classé 27e avec 71,87m.
Aux 10.000m natation en mer ouverte, Spyros Gianniotis s'est classé 16e au bout de 1h52'20,4.
A bord de son canoë, et en eaux calmes, Andreas Kilgkaridis a parcouru les 500m en 1'56,31 qui lui vaut une 5e place dans la 2e série des sémi-finales, mais pas assez pour participer à la finale.
En gymnastique rythmique, au composé individuel, Alina Andriola totalisant 30.200 points s'est classée 21e au premier jour des éliminatoires, tandis que l'équipe nationale s'est hissé à la 10e place. Les éliminatoires en gymnastique rythmique continuent encore ce vendredi.
En voile, Iordanis Paschallidis et Costas Trigonis n'ont pas terminé leur course et devront se contenter d'une 10e place.
Enfin, en tennis de table, Kallinikos Kreanga qui jeudi s'était glissé parmi les 16 premiers après une victoire 4-1 sur le Japonais Jun Mizutani, n'a pas résisté aux coups du Chinois Lin Ma numéro 2 mondial qui l'a emporté avec 4-0.
Consolation dans la journée du vendredi, la Grèce a battu au polo l'Allemagne 19-9 ce qui lui laisse espérer une 7e place dans le classement final.
i-GR