La commémoration du premier anniversaire du décès de l'ancien Président de la République de Chypre, Tassos Papadopoulos, a eu lieu samedi par un requiem en l'Eglise Saint Nicolas de Kato Deftera, célébré par l'archevêque de Chypre Chrysostomos II, devant une énorme foule rassemblée dans l'émotion mais aussi dans la stupeur du vol la nuit précédente de la dépouille du défunt !
Jeudi soir, des inconnus ont profané la tombe de Tassos Papadopoulos, décédé l'an dernier, et en ont retiré le corps, laissant seulement un cercueil vide, qui a été retrouvé vendredi matin. La police enquête sur l'affaire.
S'exprimant depuis Bruxelles à l'issue du Sommet européen, le Président de Chypre, M. Christofias, a déclaré que cet acte choquant et et bouleversant est une atteinte à l'unité de notre peuple. "J'exhorte les gens à rester calmes face à cette provocation. Je ne peux décrire cet acte autrement", a-t-il dit.
"L'acte impie de voleurs, au delà de la douleur et de la colère que cause, ne peut en aucun cas enterrer la politique ou effacer l'héritage que nous a légués Tassos Papadopoulos. Om qu'il se trouve le corps maintenant, sa voix sera entendue et durera, en ces temps difficiles de notre affaire nationale", écrit de son côté la famille de l'ancien Président dans un communiqué qu'elle a publié
Enfin, dans une déclaration, l'archevêque de Chypre déclara que "le vandalisme fait au détriment du grand dirigeant de notre pays n'intimidera pas notre peuple, ni réduira nos sentiments d'amour, d'estime et de gratitude envers Tassos Papadopoulos."
A la cérémonie, assistaient le Président de la Chambre Marios Karoyian, des membres du gouvernement chypriote, le ministre adjoint grec des Affaires étrangères Spyros Kouvelis représentant le gouvernement grec ainsi que des représentants des partis politiques, des parents, amis et anciens collègues Tassos Papadopoulos et de nombreuses personnes.
Dans le discours commémoratif, le Dr Nikolaïdis a décrit Tassos Papadopoulos comme "un leader qui avait conscience de gérer le cours futur d'une nation tout entière" et que pour cette raison "il ne tenait aucun compte ni des pressions ni des menances".
M. Nicolaides a fait référence au rôle de Tassos Papadopoulos comme "le porte-drapeau du peuple chypriote" en avril 2004 par le rejet du plan "anglo-américain", comme il a qualifié, le plan Annan, lequel, a-t-il dit, "mettait fin à la République de Chypre et légitimait l'occupation turque à Chypre".
"Le Non de Tassos au plan Annan était un Non à un plan précis, ce n'était pas un Non à une solution", a encore dit M. Nikolaïdis, ajoutant que "l'objectif était de jeter leurs approches divisionnistes des étrangers et non de diviser le peuple".
M. Nicolaides a terminé en disant que Tassos Papadopoulos, avec sa posture, a relevé leur sentiment de respect de soi et la dignité humaine, imprimant ainsi dans la mémoire des hommes un héritage de résistance héroïque à la pression des agents étrangers et envoyant partout le message que ce sont les peuples qui en fin de compte déterminer leur destin et pas les conquéreurs et les puissants dans le monde.
i-GR/AE/CNA/ANA-MPA