[u]«C'est Byzance !»[/u]
Les trois armées de Croisés d'Urbain II se rejoignent à Constantinople : 150.000 seigneurs, soldats, clercs et serviteurs.
La ville suscite l'émoi chez ces guerriers d'Occident : elle est la plus grande, la plus belle, la plus animée cité du monde.
De cette rencontre entre l'Occident et l'Orient viendrait l'expression : «C'est Byzance !»
Les Byzantins croient recruter les Occidentaux comme mercenaires : ceux-ci, Croisés, n'en ont pas l'intention.
Godefroi de Bouillon s'agenouille, avec ses hommes, devant le Basileus. Il promet de restituer les territoires byzantins repris aux Turcs.
Les Croisés traversent le Bosphore. En 26 VI 1097, ils s'emparent de Nicée ("Iznik"), qu'ils restituent à Alexis 1er.
Le sultan Kilij Arslan croyait n'avoir affaire qu'à des mercenaires, mais ces Croisés ont une ardeur très dangereuse.
La cavalerie d'Arp Arslan, est défaite à Dorylée ("Sarhöyük"), au N-O de l'Anatolie, le 1° VII 1097, par Godefroi de Bouillon.
Les Croisés, franchissent le Taurus et débouchent en Cilicie ("Petite Arménie").
Entre temps, la quatrième armée de Croisés, venue d'Italie, a débarqué à Constantinople et rejoint les autres.
Bohémond de Tarente met le siège devant Antioche-sur-Oronte ("Antakya"), au nord de la Syrie, cité importante sur le chemin de Jérusalem.
Pendant le siège pour se débarrasser des espions musulmans : il fait embrocher les prisonniers turcs "pour améliorer l'ordinaire de l'état-major". Les espions quittèrent le camp!
Puis Bohémond fit croire aux Byzantins que les Francs en voulaient à leur vie. Les Byzantins partirent. Bohémond réunit alors ses hommes et dit que les Byzantins l'ayant abandonné, il n'était plus vassal du Basileus.
Il se proclame prince d'Antioche le 2 VI 1098, à la chute de la ville, après huit mois de siège et de grandes pertes des deux côtés.
La chronique, dit que Firouz,antiochien forgeron de cuirasses ouvrit de nuit les portes de Croisés, "pour se venger de sa femme qui l'avait trompé" !
(Résumé d'Hérodote)