Arrivage de touristes aux maldives... quelque chose ne tourne pas rond en Europe

Lisez moi ça :S le monde est vraiment fou

La machine touristique redémarre en Italie à destination des Maldives

ROME (AFP), le 02-01-2005
Alors que l'Asie compte toujours ses morts, la machine touristique a redémarré ce week-end en Italie avec le départ des premiers vacanciers pour les plages des Maldives, une semaine après le raz-de-marée.

Deux vols charters ont décollé samedi soir de Rome et de Milan Malpensa à destination de Malé, principal aéroport des Maldives, décrit par les passionnés comme un petit paradis tropical mais où le tsunami a fait au moins 117 morts ou diparus et des dégâts matériels estimés à plus de 1,5 milliard de dollars, le double du produit intérieur brut ( PIB ) local.

"D'autres vols de touristes pour Malé et Colombo au Sri Lanka pourraient partir dans les prochains jours mais ils sont sujets à des modifications de dernière minute", a précisé à l'AFP Gianfranco Scala, chef d'escale Eurofly, qui opère d'habitude dix vols par semaine vers ces destinations.

Les deux premiers avions sont partis aux trois-quart vides avec 36 passagers sur l'A330 de la compagnie Eurofly et 31 clients sur le vol de la Lauda Air.

Beaucoup de vacanciers ont renoncé, même s'ils seront probablement mal ou non remboursés car le gouvernement italien a levé la consigne déconseillant tout séjour dans les Maldives. Elle est maintenue en revanche pour la côte ouest de la Thaïlande, l'île indonésienne de Sumatra et le sud-est de l'Inde.

Le vol Eurofly parti samedi pour les Maldives aurait dû charger une trentaine de passagers à Rome, en plus de ses 34 passagers embarqués à Milan, mais seules deux personnes sont montées à bord, selon une source aéroportuaire.

Pour les autres, ceux qui ont décidé de partir, les assurances fournies par les tours-opérateurs et une certaine dose d'ironie macabre à l'italienne n'ont pas été de trop pour surmonter les inquiétudes, la peur ou les scrupules.

"Je n'ai aucun problème moral ou matériel à partir", a expliqué avant le départ à Milan Fabio, un entrepreneur en congés.

"Il y a un peu trop d'hypocrisie, a-t-il déclaré à l'agence italienne Ansa. Sur l'atoll où nous nous rendons, il n'y a aucun problème et je crois que le meilleur moyen d'aider est de continuer à apporter des devises". L'économie des Maldives dépend à près de 75% du tourisme.

"Il n'y a pas de raison d'avoir peur, l'agence nous a amplement rassuré, nous sommes tranquilles", affirmait de son côté un couple avec un petit garçon.

"Nous ne renonçons pas à nos vacances et on nous a proposé les Maldives comme alternative", a déclaré Stefano, un salarié milanais de 34 ans qui devait partir en Thaïlande. Dans ce pays se concentrent 90% des 660 Italiens portés disparus depuis la catastrophe. Le bilan officiel non définitif pour l'Italie atteignait 18 morts samedi soir.

Pour se donner du coeur au ventre, l'humour noir et le déni étaient les armes préférées des voyageurs en partance. Certains ont même menti à leurs proches et prétexté une autre destination, selon le récit du quotidien La Repubblica.

"Regarde comme c'est beau, tu te rappelles l'an dernier la bousculade, cela devrait être toujours comme ça !", a ironisé un homme, en se félicitant devant son épouse de l'absence de queue au comptoir d'enregistrement.

Impossible également de faire comme si de rien n'était pour Manuela Rosa, qui a fait poser ses quatres copains dans l'aéroport en balançant : "Allez, les gars, s'il y a un autre raz-de-marée, la photo finira dans le journal!".

Gianfranco Sottocorno, un artisan titulaire d'un billet pour les Maldives partant dans sept jours, est lui venu donner son numéro de téléphone à ces touristes partant en éclaireurs dans la région sinistrée. "Vous me faites un SMS comme ça je déciderai quoi faire. L'agence m'a dit que tout est OK mais je n'ai pas trop confiance", a-t-il demandé.

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Après ce drame humain comment peut-on y retourner aussi rapidement. est-ce que les européens sont devenus aussi cons que ça?