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INFOS SUR ADHESION TURQUIE

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» Les arguments des partisans et des opposants à la candidature turque à l'UE (DOSSIER - ENCADRE)

BRUXELLES, 10 déc (AFP) - Voici un aperçu des principales questions sur lesquelles s'opposent, au sein de l'Union européenne, partisans et adversaires de la candidature de la Turquie:

- Une adhésion de la Turquie coûtera-t-elle cher?
L'étude publiée en octobre par la Commission européenne sur l'impact qu'aurait une adhésion de la Turquie à l'UE chiffre son coût net annuel entre 16,5 et 27,5 milliards d'euros en 2025, soit entre 0,1% et 0,17% du produit intérieur brut (PIB) communautaire estimé.
Pour l'ancien commissaire à l'Agriculture, l'Autrichien Franz
Fischler, opposé aux aspirations d'Ankara, l'intégration d'Ankara coûtera 11,3 milliards d'euros par an rien que pour l'agriculture. Les aides de l'UE au développement régional (fonds structurels) s'éleveraient d'autre part à dix milliards d'euros par an, selon une source européenne. Daniel Gros, directeur du Centre pour les études politiques européennes (CEPS) à Bruxelles, évalue à 20 milliards d'euros le coût annuel net d'une adhésion turque, à compter de 2020, après une période de transition de quelques années. Soit 0,2% environ du PIB communautaire. Il calcule qu'un tel coût reviendrait à l'équivalent de 4 euros par mois pour chaque ressortissant de l'Union.

- Le poids politique de la Turquie sera-t-il excessif au sein de l'UE?
La Turquie aura une "voix importante" au niveau des décisions du
Conseil des ministres européens en raison de la taille de sa population, reconnaît l'étude d'impact de la Commission. Le pays devrait en effet rejoindre vers 2015 la population de l'Allemagne, avec quelque 82 millions d'habitants. Selon plusieurs experts, l'Allemagne et la Turquie représenteront alors 14 à 15% de la population de l'Union, contre 11
à 12% pour la France ou le Royaume-Uni. La taille de la population compte puisque la future Constitution de l'UE stipule que les décisions du Conseil devront recueillir l'assentiment de 55% des Etats représentant 65% de la population.
"A eux seuls, ils (les Turcs) ne pourront faire la musique", tempère le président de l'Institut universitaire européen, Yves
Mény. Il relève qu'une Turquie membre dans l'Union, comme tous les autres pays, devra construire des coalitions.
"On a une Union tellement grande que même les plus +grands+ ne sont plus si grands", résume Guillaume Durand, du European Policy
Centre (EPC), un centre d'analyses bruxellois.

- Une immigration massive de Turcs dans l'UE est-elle possible?
Edgar Lenski, de l'université Humboldt, à Berlin, n'écarte pas la possibilité qu'une immigration turque puisse avoir des répercussions sur la législation du marché du travail dans l'Union. Un groupe de travail indépendant conduit par l'ancien président finlandais Martti Ahtisaari a évoqué le chiffre de 2,7 millions d'immigrants sur le long terme, soit 0,5% de la population totale de l'Union. Plusieurs font valoir que cette immigration turque pourrait se révéler bénéfique dans les pays de l'Union où la démographie s'essouffle.

- Un pays à la population essentiellement musulmane est-il un atout?
En s'ouvrant à la Turquie, l'Union montre qu'elle n'est pas un
"club chrétien fermé" et que le "choc des civilisations" n'est pas inéluctable, disent les partisans d'Ankara. Ils rappellent que la
Turquie a un régime laïc. Leurs adversaires répondent que la Turquie est un pays
"extrêmement tiraillé" entre sa partie européenne, à la population plus prospère et proche de l'Europe, et le reste, majoritaire, du pays, "très réislamisé", selon l'universitaire français Alexandre del Valle. pg/bpi/bm

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GIO

UE-Turquie-Chypre-Luxembourg /
» Juncker presse la Turquie de tenir sa promesse de signer l'accord d'Ankara

=(PHOTO)=

LUXEMBOURG, 28 fév (AFP) - Le Premier ministre luxembourgeois et président en exercice de l'Union européenne, Jean-Claude Juncker, a pressé lundi la Turquie de tenir son engagement d'étendre aux 10 nouveaux membres de l'UE, dont Chypre, l'accord d'union douanière qui la lie déjà aux autres Etats membres. M. Juncker a laissé entendre qu'Ankara risquait, dans le cas contraire, de ne pas pouvoir entamer ses négociations d'adhésion à l'UE à la date prévue du 3 octobre prochain.

"La Turquie doit signer le protocole (étendant l'accord d'union douanière signé en 1963 à Ankara)", a déclaré le chef du gouvernement grand-ducal lors d'une conférence de presse, à l'issue d'une rencontre avec le président chypriote Tassos Papadopoulos.

"Il y a une attente générale de la part des pays membres de l'Union européenne pour que la Turquie signe le protocole le plus vite possible" a martelé M. Juncker.

"Il n'y a aucune possibilité pour Ankara de commencer à commenter ce qui a déjà été négocié", a-t-il ajouté. Au terme d'un sommet dans une ambiance tendue, Européens et

Turcs s'étaient mis d'accord en décembre dernier à Bruxelles pour fixer au 3 octobre 2005 le début des négociations d'adhésion de la

Turquie à l'UE. Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan avait alors pris l'engagement que son pays étendrait d'ici là l'accord d'union douanière à l'ensemble des 25, un geste qui, à défaut d'une reconnaissance officielle de la République de Chypre, équivaudrait aux yeux des Européens à une reconnaissance de fait. En visite à Ankara, le ministre délégué aux Affaires étrangères et à l'Immigration du Luxembourg, Nicolas Schmit, a affirmé lundi que la "fatigue" de la Turquie dans le processus d'intégration à l'Union européenne (UE) provoquait des inquiétudes. vp-bpi/juv ef

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Tue, 03/01/2005 - 10:38 Permalink