5 journées de championnat

260 000 spectateurs après 40 matches de championnat (soit près de 6 500 par matches), alors que l'an dernier, on a fini à une moyenne de 2 700!

L'Euro a fait son effet, allié aux vertues euphorisantes des JO, aux stades rénovés (en Crète pour Ergotelis,à Salonique pour Aris, PAOK et Heraklis, à Athènes pour Olympiakos).

On a un bien meilleur spectacle, moins de cartons et de scores fantaisistes. Les deux grands favoris ontdéjà perdu pas mal de point, ont du mal à s'imposer chaque semaine!

Voilà de ma part une petite analyse de chaque équipe :

[b]les favoris[/b]

PANATHINAIKOS
le tenant du titre n'a pas trouvé plus son jeu que l'an dernier. On sent une grosse souffrance à lier les lignes et la moindre absence (comme ce week-end) se paye comptant. Le visage peu séduisant offert en coupe d'europe (excepté face à Arsenal) est le même en championnat face à des adversaires modestes (un nul à la maison face à Aigaleo, une défaite chez le promu Kerkyra). Le Pana de Skazni va devoir vite se trouver un style sous peine de laisser filer ses concurrents

OLYMPIAKOS
L'arrivée de joueurs reconnus (Rivaldo, Schurrer) et de talents en devenir (Maric) ainsi que le retour dans l'antre piréote donnait le titre de favori à Olympiakos. Pour l'instant, le jeu proposé en Europe est bon. En championnat, sans être mauvais, les rouges et blancs manquent de réussite offensivement et c'est inquiétant sachant que l'identité du club est remise en cause dans un tel cas. L'alchimie devra prendre, mais pour cela, Bajevic devra réussir à imposer son équipe (celle de la deuxième période à Monaco, une équipe rapide, avec Maric, Okkas, Georgiadis, Kafes) et non celle du président (celle de joueurs doués techniquement mais qui jouent pour être aimés du public plus que pour le collectif : Giovanni, Rivaldo, Castillo).

AEK
L'AEK était donné en début de saison comme gros outsider! Mais pour qui connaît la réalité du championnat grec, il fallait s'y attendre! L'arrivée de Nikolaïdis à la présidence, et le passage de Ivic au poste de manager a stabilisé le groupe, bien tenu par un homme sévère et d'expérience (le coach fernando santos). La faiblesse de l'effectif risque de jouer des tours aux jaunes et noirs, mais tant que Soares et Lyberopoulos s'entendront aussi bien, il y a fort à parier que l'AEK restera non loin des ténors (voire devant eux, comme en ce moment)

[b]les outsiders[/b]

PAOK
en se séparant d'anastassiadis, les dirigeants du PAOK ont sans doute commis la plus grosse erreur de la saison. Le PAOK jouait moyennement bien, mais vu la richesse de l'effectif ce n'est pas une surprise. Sans argent, Anastassiadis avait préféré ne pas faire de transferts afin d'être sur de voir les joueurs payés toute la saison. Son effectif n'a pas pu se mettre à la hauteur des exigences européennes et ses employeurs l'ont viré sans ménagement. Eux auraient préféré faire signer de nouveaux joueurs pour contenter le public et s'en faire aimé en prenant le risque, une saison encore de ne pas pouvoir les payer par la suite! Anastassiadis a essayé de faire revenir le football grec à la raison, voilà le résultat!
Quant on voit la bourde d'Atmatzidis ce week-end, il y a fort à parier que le groupe est une véritable poudrière prête à exploser à la moindre étincelle!

AIGALEO
Après sa grosse saison l'an dernier, Aigaleo a commencé par un coup d'éclat européen, puis a pris un nul à Leoforos. Le nul à domicile face au promu Kalamaria, conjugué à la défaite à domicile en UEFA face à Middlesbrough, a déjà coûté sa place à Demol! De la folie! Le travail de Hatzaras semblait pourtant en mesure de se poursuivre dans la banlieue athénienne! La très bonne défense d'Aigaleo ne prendra pas souvent l'eau cette année, si le nouvel entraîneur garde la même philosophie que ses prédécesseurs. En revanche, offensivement, ça va être bien compliqué.

HALKIDONA
Bon début pour la révélation de la saison dernière. S'appuyant sur deux bons attaquant (Iliopoulos et le vétéran Zaharopoulos), la petite équipe athénienne, dispose avec Anderson de Freitas d'un des meilleurs relanceurs du championnat. A lui seul, il stabilise toute l'équipe (un peu à la manière d'un Deschamps). Ce cerveau du foot pourrait bin emmener cette équipe vers un deuxième maintien aisé, après la superbe 7ème place de l'an dernier.

XANTHI
Le meilleur producteur de jeunes talents du football grec des 15 dernières années, signe un superbe début de saison. Il sera dur de passer par son stade remis à neuf. Lambriakos, à la pointe de l'attaque a pris une autre dimension. Le géant, très technique et très puissant, fait preuve d'une grande complicité avec le lilliputien Luciano (ex-Xanthi et Olympiakos), revenu du Brésil pour retrouver ses premières amours grecques. A eux deux ils pèsent sur les meilleures défenses grecques, bien aidé, également par un très bon Baïkara.
La seule équipe "sensée" du pays, qui ne dépense pas des fortunes pour des joueurs sans avenir, mais qui investit et se développe, est peut-être enfin arrivée à maturité. tout le monde dit en Grèce que si cette équipe avait eu les moyens de garder les joueurs qu'elle a révélé (Antzas, Vallas, Patsatzoglou etc.), elle aurait peut-être connu le même destin que Larissa en 1988!

PANIONIOS
Un début de saison mitigé (si on excepte la splendide qualification contre udinese en UEFA). Comme ces dernières années, le Panionios déplaît, mais cette fois-ci, ils n'obtient plus de résultat. Est-ce la fin d'une époque, tout porte à le croire. Mantzios, son talentueux espoir, devrait bientôt quitter le navire.

HERAKLIS
Comme chaque année, on attend monts et merveilles du nouvel Heraklis, etcomme chaque année, les joueurs de Salonique se dirigent vers un peu glorieux milieu de tableau. Markarian va avoir fort à faire pour gérer un groupe qui comporte des joueurs du caractère de Miecel et Signori. Murati sera là pour stabiliser la défense. Il faudra suivre le nouveau Keïta qui a l'air intéressant.

[b]LE BAS DE TABLEAU[/b]

OFI
Ofi ne remonte plus depuis longtemps dans les hauteurs du classement. En Grèce, on se pose la question de savoir quand les crétois descendront-ils en D2. Après avoir jouer longtemps les premiers rôles, ils ont connus la mêle trajectoire que Larissa, mais eux ont su se stabiliser à temps. Cette saison, le duo offensif Triantafyllou/Machlas débute bien. Peut-être cela suffira-t-il à se maintenir plus aisément que ces dernières années.

ARIS
Il y a de quoi s'inquiéter du parcours de ce club à la dérive. Longtemps grand de Grèce, Aris est devenu un comparse, même après sa remontée immédiate de sa seule année de D2. Aris ne compte jusqu'à aujourd'hui que 2 petits points acquis grpace à une connerie du gardien du PAOK qui a essayé de dribbler un attaquant d'Aris, et grâce à un csc d'un joueur du promu Ergotelis. Ca va être dur pour l'Aris.

KALLITHEA
L'équipe de Takis Lemonis, entraîneur offensif au possible, compte sans doute un peu trop sur le talent de Guekas. J'espère personnellement que cette équipe qui joue son jeu même face aux grands parviendra à se maintenir car elle prône une belle idée du football, mais dans la Grèce post-Euro, celle des petits clubs qui renforcent leur effectif de défenseurs et de relanceurs, il faudra avoir le talent de ses idées.

IONIKOS
Ionikos va-t-il enfin cesser de polluer la D1 grec de son jeu petit bras, dignes des bucherons irlandais, ou va-t-il une fois de plus se maintenir d'extrême justesse pour la plus grande tristesse des amateurs de beau jeu. Seul Makor, puissant avant-centre, vaut le coup dans cette équipe de dépenser 15 euros pour le voir au stade.

[b]LES PROMUS[/b]

KERKYRA
Doté d'un entraîneur toujours en réussite depuis le début de sa carrière (ça n'est donc pas de la chance), renforcé par des joueurs d'expérience (Niniadis, Amanatidis, Gittas, Ziakas, Nalitzis, Katsiaros), armé d'un métronome (Garozis), l'équipe insulaire est sans doute la mieux armée pour jouer le maintien - ce que la brillante et, plus surprenant, facile victoire face au Pana ce week-end ne vient pas démentir.

KALAMARIA
Dix ans après, la 4eme équipe de Salonique estde retour dans les salons de la D1 grecque. Le jeu bien triste proposé en ce début de championnat va avoir du mal à s'améliorer, le club étant demeuré orphelin de sa star Davidson. il reste néanmoins un bon brésilien, Wellington, mais il ne fera sans doute pas la décision totu seul

ERGOTELIS
Si la deuxième équipe crétoise se maintient, ce sera un miracle. Une attaque rachitique, une défense gruyère, pas de renforts sérieux durant le mercato et un attaquant renommé (Ogunchoto) qui semble inapte à la D1, après avoir tout écrasé en D3 puis en D2. On voit mal ce qui pourrait empêcher Ergotelis de retrouver un championnat plus digne de son niveau. Seul atout un public nombreux dans le nouveau stade Crétois cosntruit pour les JO.

Mon petit pronostic :

Champion : OLYMPIAKOS (objectivement)
Ligue des champions : OLYMPIAKOS, PANATHINAÏKOS
UEFA : AEK, XANTHI, PAOK
Relégation : IONIKOS, ERGOTELIS, KALAMARIA