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Et pourquoi pas le grec comme langue commune ?

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Submitted by Nicolas on

le 26 septembre est la journée européenne des langues. L'Union européenne fête sa diversité linguistique alors qu'en coulisse se livre une vraie bataille : quelle(s) langue(s) parlera-t-on demain dans les institutions européennes de l'Europe ?

Avec l'élargissement à l'Est de l'Europe 420 (!!) combinaisons linguistiques seront nécessaires en traduction...

Plus que jamais se pose donc le choix d'une langue commune européenne au moins au niveau des institutions.

Je vous renvoie à ce message d'un "forum des européens" qui propose une interessante réflexion sur la question.

Et bien moi je dis, selon les critères de sélection que propose l'auteur du message : pourquoi pas le grec ? Qu'en pensez vous ?

http://www.fenetreeuropetv.com/forum/re…

1) Quelle langue commune pour l'Europe

Chacune est témoin des résistances face à la proposition de l'adoption de l'esperanto comme langue commune.
Je pense qu'il faudrait aborder la question en plusieurs étapes au cours d'un vaste débat impliquant toutes les institutiions européennes, débat relayé dans chaque pays auprès des populations qui doivent impérativement être associées à cette question cruciale.

1.1 Reconnaissance officielle de la nécessité de l'adoption d'une langue commune
Face à la complexité du fonctionnement de l'UE avec déjà 12 langues, la situation avec 25 et plus deviendra intenable; il faut par ailleurs que les peuples européens puissent partager autre chose qu'une monnaie commune pour se sentir partie prenante d'un même ensemble.
Tout cela nous paraît évident, mais c'est une évidence qui ne s'est pas encore imposée en plus de 40 ans d'histoire européenne récente.

1-2 Se mettre d'accord sur des critères de choix, par exemple :
1.2.1 Simplicité de la langue, pour un apprentissage aisé par le plus grand nombre.
1.2.2 La langue choisie ne devra pas avantager une nation ayant déjà un poids important dans l'UE.
1.2.3 Elle devra plonger ses racines dans le fonds lingusitique européen
1.2.4 Elle doit être neutre (entre autres choses ne pas être l'objet d'enjeux politiques, de luttes de minorités, de passions exacerbées)

1.3 Inventaire des langues possibles, et évaluation des avantages et inconvénients de chacune
1.3.1 Les langues actuellement parlées : flamand, portugais, italien, français, anglais, allemand, breton, corse, espagnol, catalan, basque, grec, suédois, ...
1.3.2 Les langues dites "mortes" qui pourraient revivre : latin, grec ancien
1.3.4 Les langues récemment créees : ido, interlingua, esperanto, volapük

1.4 Choix de la langue

Si les critères 1.2.1 à 1.2.4 sont acceptés, le choix se restreindra rapidement.

Je pense que l'anglais, l'allemand, le français, l'italien et l'espagnol devraient être rapidement écartés face aux critères 1.2.1 et 1.2.2.
Les langues régionales également en raison du critère 1.2.4. (corse, catalan, basque, breton,...)
Dans la catégorie 1.3.1, resteraient donc en lice des langues comme le danois, le suédois, le finlandais, le grec, le portugais

Dans la catégorie 1.3.2, le latin aurait sans doute l'avantage sur le grec ancien, car je crois plus facile à apprendre.

Dans la catégorie 1.3.4, bien que non spécialiste, je pense que l'esperanto devrait facilement montrer sa supériorité sur l'ido, interlingua, et le volapük, si j'en crois les ariticles que j'ai lus sur le sujet.

Le choix final serait alors peut-être limité aux langues suivantes (les spécialistes complèteront) :
catégorie 1.3.1 : danois, suédois, finlandais, grec, portugais; l'application du critère 1.2.1 devrait départager ces langues et faire ressortir l'une d'entre elles.
Ne connaissant pas ces langues, je ne peux pas faire d'hypothèse sur ce qu'il ressortirait de l'analyse.
A titre d'exemple, prenons le portugais : toute considération de difficulté d'apprentissage mise à part, le portugais aurait l'avantage d'établir des liens avec le continent sud américain, et quelques pays d'Asie et d'Afrique.
catégorie 1.3.2 : latin
catégorie 1.3.3 : esperanto

A mon avis ces 3 langues pourraient prétendre à jouer le rôle de langue commune.
* Le portugais : cette langue ne devrait pas susciter de jalousie de la part des autres pays; et elle a l'avantage que l'on peut facilement faire des séjours linguistiques.
* Le latin : il y a encore de nombreux latinistes en europe, même si cette langue est écrite et non parlée (mais elle le fut dans un passé assez récent dans les réunions internationales de l'église catholique). Faire revire le latin reviendrait à faire comme les Israéliens avec l'hébreu, et ça marche.
* l'esperanto : ses avantages ne sont plus à énumérer dans le cadre de ce forum.

Et pourquoi, après un large débat européen, ne pas faire un référendum sur les 3 ou 4 langues qui resteraient en lice ?
Ce ne serait peut-être pas l'esperanto qui serait choisi, c'est vrai. Mais à titre personnel, je pense que l'enjeu d'une langue commne pour l'Europe doit transcender nos préférences individuelles. Autrement dit, même si je suis personnellement favorable à l'esperanto, mieux vaut une langue commune qui ne soit pas l'esperanto que pas de langue commune du tout.

N.B. Cette analyse très sommaire, ne prend prend pas en compte les langues des futurs membres de l'EU : Pays baltes, Roumanie, Hongrie, Turquie,...
Certaines langues de ces pays pourraient aussi remplir les critères ci-dessus.

2) Par rapport à l'anglais

* Même si les GB/US ont évidemment intérêt à ce que l'anglais deviennent la langue commune en Europe, et dans le monde entier, la responsabilité n'en incombe pas à une quelconque entente internationale ou complot souterrain anti-espéranto. Si l'anglais s'est ainsi répandu sur la planète, on le doit principalement à l'étendue de l'ancien empire britannique, puis au fait que c'était la langue des principaux vainqueurs des 2 guerres mondiales du 20ème siècle, et enfin à l'adoption effrénée par les européens des modes américaines : culture rock, boissons, fast food, vêtements ....En bon commerciaux, ils ont su accompagner et amplifier la demande, mais reconnaissons que la demande était là.

* Face à ce déferlement de produits anglo-américains, qu'ont fait nos élites françaises ? Ils ont voulu défendre le franco-français. C'est très honorable, mais cette politique ne pouvait recevoir le soutien que des francophones. Les allemands, italiens, espagnols, portugais, danois, flamands, néerlandais, grecs, etc. n'ont que faire de la fameuse exception culturelle française.
Plutôt que de fédérer plusieurs pays autour de la promotion d'une langue neutre commune, ce fut la politique du chacun pour soi. Et c'est ainsi que dans des pays pragmatiques comme les Pays Bas, la Norvège, la Suède, l'anglais s'est imposée au cinéma, à la télévision, dans les écoles, puisque ces peuples ne pouvaient pas espérer un instant que leur langue nationale franchisse leurs frontières.

* Ne soyons pas non plus trop obnubilé par l'anglais; que cette langue devienne la langue universelle, rien n'est moins sûr malgré les apparences; l'espagnol accroit aussi fortement sa "part de marché", en particulier aux USA, et comme le fait remarquer à juste titre un correspondant, que dire du chinois dans quelques décennies ? Je crois que l'objectif des espérantophones ne doit pas être de lutter contre l'anglais, ou toute autre langue "invasive", mais de s'organiser pour promouvoir une langue commune, acceptable par tous les peuples car neutre. Et on ne peut rêver de meilleur chantier que l'Europe où le problème se pose avec acuité, (mais où il n'est jamais posé...).

3) la dispersion des espérantophones

D'après mes lectures, leur nombre serait de 5 à 6 millions, mais très dispersés dans le monde entier. Cette dispersion est à la fois un avantage et un inconvénient.
Un avantage, car c'est la preuve éclatante de son caractère universel, et de sa "faisabilité" : cette langue, elle marche, elle fonctionne. Des colloques se tiennent dans cette langue, de la littérature existe, etc.
Un inconvénient, car où aller faire un séjour linguistique, de la même manière que pour l'anglais on peut partir en Angleterre, ou aller travailler 3 mois aux USA, etc. ? Bien sûr, il y a les congrès, les rencontres internationales et nationales, l'accueil possible chez tel ou tel espéranto (mais on peut difficilement s'inviter plusieurs semaines chez quelqu'un !). Néanmoins on sait bien que rien ne remplace l'immersion culturelle dans le pays de la langue que l'on apprend. Et pour l'esperanto, c'est impossible. Il y a là un frein énorme à l'apprentissage et à l'extension de la langue.
Comment contourner cet obstacle majeur ?
* Une université internationale en esperanto ? Intéressant mais insuffisant pour une diffusion de masse : cela ne concernerait que'une certaine élite ou quelques chanceux.
* Plusieurs lieux de rencontre permanents localisés dans plusieurs pays, des sortes de villages espérantophones ?

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Christos

De quel droit devrait-on imposer une langue commune???
On ne peut pas adopter une langue comme on adopte une monnaie.

La monnaie en dehors de son rôle premier est un vecteur ideologique, elle a pour but de montrer l'organe qui gouverne une idée: César, le roi, le basileus, la République, et dernièrement l'UE.

Une langue est une partie intégrante d'un peuple, des peuples ont souffert et souffrent encore parce qu'on les empêchent de parler leur propre langue. Quel interêt il y a-t-il à vouloir imposer une langue (qui dans un premier temps sera administrative mais par la suite pourrait être imposée)?
Pour simplifier la vie des grattes papiers de Bruxelles????

La branche "grecque" de l'indo-européen a quelques milliers d'années et ce n'est certainement pas les 40 ans d'institutions européennes qui la mettrons à terre...
Si jamais une telle proposition voit le jour ce sera le début de la fin de l'UE.
Et je ne parle pas seulement de la langue grecque mais de toutes les langues: toutes sont égales en dignité, toutes sont chargées de l'histoire des peuples qui les parlent!

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Thu, 09/25/2003 - 00:16 Permalink
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Nicolas

In reply to by Christos

Ah bon c'est une blaque ? Mais c'est vrai j'avais oublié ; chacun chez soi et tout ira très bien.

Tu fais allusion à César, au Basileus ; tu sais très bien que sous l'empire romain aussi bien que sous son successeur l'empire byzantin 2 langues étaient "officielles" , le grec et le latin (même si dans l'empire byzantin au 7e siècle ce dernier n'était pratiquement plus utilisé si ce n'est pour très peu de temps encore comme langue d'administration) ; cela n'a pas empêché en son sein la coexistence d'autres langues par ailleurs (l'Araméen, l'Arménien, le copte par exemple et plus tard le slavon pour les peuples slaves intégrés à l'empire ou faisant parti du "Commonwealth" byzantin).

Donc ce qui a été valable auparavant ne serai plus acceptable maintenant ? Et pourquoi le "petit" peuple grec ne pourrait il plus témoigner de son universalité ?

Je vais te donner mon opinion : je suis Grec (Romios plutôt et surtout quand j'entends tes propos) et fondamentalement orthodoxe et au XIXe siècle le "philétisme" (parce que c'est sa forme contemporaine que tu professes) a été vigoureusement condamné par l'Eglise c'est pourquoi je ne réagit pas frileusement comme beaucoup de "Grecs" à l'idée que nos valeurs spirituelles, humaines, morales sont profondément universelles et peuvent être partagées en commun avec d'autres nations.

Enfant d'Asie Mineure je me dis que si la dispora forcée a un sens c'est celui d'essaimer ailleurs. Je pense que Dieu a voulu mettre à l'épreuve et voir si ses enfants des magnifiques communautés chrétiennes d'Asie Mineure seraient capable de semer aussi parmi la rocaille. Sinon quel sens la Catastrophe aurait elle eu ?

Autrement ce qui nous pend au nez c'est de devenir stérile comme d'autres "vieux" peuples plus à l'est (je préfère ne citer personne) qui se sont flétris et ce jour là il ne nous restera vraiment plus qu'à danser le syrtaki pour amuser la galerie (comme on le fait déjà) et se pâmer pour l'éternité (stérile) devant le maaagnifique Parthénon. La Grèce, ses îles, Mykonos, la relève de la garde, "I Lampsi", ses "vrasia", escalope "alacrem", "me sentili" et autres "frouizélé"....

Allez, Shabbat Shalom Christos

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Thu, 09/25/2003 - 22:34 Permalink
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Thémis

In reply to by Nicolas

Au fait, déjà, reste poli avec Christos, ensuite, l'Asie Mineure, ce n'est pas la Grèce ! C'est la Turquie ! D'autant plus que ce vocabulaire "Asie Mineure" était un mot de l'Antiquité. Ne confond pas "ancien" avec "neuf".
Je le dis gentiment, je ne t'agrèsse pas, comme je me rends compte que tu est susceptible et agressif.

Thémis la Juste

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Fri, 12/19/2003 - 15:59 Permalink
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plotin

In reply to by Thémis

Franchement c'est une blague????
Un mot de l'antiquité et puis quoi encore??
Le mot asie mineure est une dénomination géographique au même titre qu'Anatolie...
Il est utilisé encore aujourd'hui et pas seulement en Grèce, en France!!!! en Allemagne ça doit donner quelque chose comme Klein Asien(Karine corrigera l'orthographe), en anglais c'est Asia minor.
Et désolé de t'apprendre qu'il y a des revues scientifiques qui existent qui porte toujours le titre d'Asie mineure (dans d'autres langues que le grec) et cela en 2004.

La Turquie est un Etat pas une région...
Ah la la on ne vous apprend rien à l'école...

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Sat, 01/03/2004 - 16:43 Permalink
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ioannis

Pourquoi se casser la tête à inventer une langue commune qui existe déjà,
l'anglais n'est-elle pas la langue uinverselle,que l'on le veuille ou non,que les polititiens,les fonctionnaires de U-E apprennent l'anglais ,ils sont largemenent rémunérés que pour s'offrir des cours qui leurs sera donnés comme d'habitude gratuit.
ps pourquoi inventer une langue qui n'est parlée dans aucun pays du monde,l'espéranto
Ils y en a qui n'ont rien d'autre à ****** que de compliquer les choses

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Sat, 09/27/2003 - 06:30 Permalink
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observateur

In reply to by ioannis

je pense qu'il est bon d'avoir une langue commune tout en gardant chacun sa langue

l'intérêt numéro 1 du grec est QU'IL N'APPARTIENT A AUCUNE DES GRANDES FAMILLES DE LANGUES EUROPEENNES : ni latin ni slave ni germanique

il y a donc une réelle neutralité culturelle et c'est cela qu'il faut mettre en avant

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Sun, 09/28/2003 - 22:13 Permalink
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Thémis

Je ne suis pas d'accord : le grec est une langue compliquée : en 6 mois, pour un livre de 200 pages, j'ai retenu que quelques phrases ! Mais si en plus tu veux en faire une langue vivante, mais on est mal barrés, mon cher ! D'autant plus que tout le monde n'est pas doué comme vous ! Si tu est grec, tu éxagère, car c'est ta langue natale, ce serai trop facile de vouloir en faire une langue vivante, et si tu est français, tu dois être sacrément doué pour retenir le grec ! C'est une langue (je me répète, désolée) extrêmement compliquée, non seulement en écriture et prononciation, mais la grammaire, la conjugaison, l'orthographe !!!!! Non, c'est trop en demander !!!! Je suis contre, contre, contre de chez contre !

Thémis la Juste

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Fri, 12/19/2003 - 15:53 Permalink