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Dans les Cyclades, le tourisme de masse, qui constitue pourtant une manne financière, inquiète

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Eleftherios Karaiskos, maire d’Amorgos, devant son bureau, le 12 avril 2024.
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Eleftherios Karaiskos, maire d’Amorgos, devant son bureau, le 12 avril 2024. LOULOU D’AKI POUR « LE MONDE »

En Grèce, à Amorgos, les insulaires craignent que leur île ne prenne le même chemin que Santorin ou Mykonos, submergées par les visiteurs.

Le village balnéaire de Katapola, sur l'île cycladique d'Amorgos, a perdu sa quiétude habituelle ces dernières semaines. Le 1er août, le MSC-Explora I, un bateau de croisière disposant de 461 suites, aux dimensions titanesques (248 mètres de long, et 32 mètres de large), a encombré les eaux tranquilles de la baie de Katapola. Les installations portuaires actuelles ne permettent pas au navire de s'amarrer sur le quai, alors des petits canots transportent les passagers vers le rivage. S'il n'est resté que vingt-quatre heures sur place, il doit revenir le 28 août. Et cela n'enchante pas certains habitants, qui ne « veulent pas qu'Amorgos suive le même chemin que les îles de Santorin et Mykonos, submergées par le tourisme ».

La Grèce a accueilli 32,7 millions de touristes en 2023, soit 18 % de plus qu'en 2022, et le ministère du tourisme grec prévoit un nouveau record pour 2024. Selon l'Institut de l'Association hellénique des entreprises touristiques, la contribution totale du secteur à l'économie du pays en 2023 est estimée à environ 30 % du produit intérieur brut (PIB) et environ 40 % des emplois sont liés directement ou indirectement au…