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En Grèce, un réfugié iranien, accusé d’être passeur, demande un procès équitable

Published in Le Monde on
Lors d’un rassemblement devant le palais de justice de Thessalonique (Grèce) le 22 avril 2024, jour du procès en appel d’Homayoun Sabetara.
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Lors d’un rassemblement devant le palais de justice de Thessalonique (Grèce) le 22 avril 2024, jour du procès en appel d’Homayoun Sabetara. FREE HOMAYOUN

Condamnés pour les mêmes charges, quelque 2 000 migrants représentent aujourd’hui la deuxième plus grande population carcérale dans le pays. Les ONG s’insurgent contre des procédures hâtives.Lors d'un rassemblement devant le palais de justice de Thessalonique (Grèce) le 22 avril 2024, jour du procès en appel d'Homayoun Sabetara. FREE HOMAYOUN

Après avoir passé 576 jours en prison, le calvaire d'Homayoun Sabetara, réfugié iranien, continue. Accusé d'être un passeur parce qu'il conduisait un véhicule transportant d'autres migrants depuis la frontière gréco-turque, cet homme aux cheveux grisonnants avait été condamné, en première instance, à dix-huit ans de prison. Mardi 23 avril, la cour d'appel de Thessalonique, dans le nord de la Grèce, a estimé qu'en l'absence d'un témoin-clé à charge - l'un des migrants qui avait voyagé avec le prévenu -, l'audience devait être reportée à septembre pour tenter de retrouver cet individu.

Au lieu d'annuler la procédure faute de preuves, les juges ont même refusé d'accorder au réfugié de 59 ans la libération conditionnelle jusqu'à sa prochaine audience, malgré de graves problèmes de santé. Sa fille de 29 ans, Mahtab, affirme au Monde que « pendant presque deux ans en prison, il n'a pas pu consulter de médecin alors qu'il est atteint d'un cancer et\u2026