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La Grèce condamnée par la Cour européenne des droits de l’homme après les tirs de gardes-côtes sur des embarcations de migrants

Published in Le Monde on
La CEDH a condamné le pays à verser 80 000 euros aux proches d’un migrant syrien mort après avoir été blessé par balle par les gardes-côtes grecs, en 2014.

La CEDH a condamné le pays à verser 80 000 euros aux proches d’un migrant syrien mort après avoir été blessé par balle par les gardes-côtes grecs, en 2014.Le quartier général de Frontex et des garde-côtes helléniques dans le port du Pirée, près d'Athènes, le 18 juin 2023, après le naufrage meurtrier qui a coûté la vie à au moins 78 migrants. LOUISA GOULIAMAKI / AFP

Le 22 septembre 2014, à l'aube, non loin des côtes turques et près de l'îlot grec de Psérimos, un bateau à moteur transportant quatorze migrants est repéré par les gardes-côtes grecs. Le commandant du navire militaire demande au conducteur d'arrêter l'embarcation. Ce dernier refuse. Les gardes-côtes tirent alors vingt balles pour immobiliser la vedette - sept coups de semonce et treize tirs ciblés sur le moteur. Deux ressortissants syriens sont blessés. L'un d'eux, Belal Tello est touché à la tête et conduit par hélicoptère à l'hôpital de Rhodes, une île grecque voisine. En août 215, il est transféré en Suède où habitent sa femme et ses enfants (les requérants). Il est pris en charge à l'hôpital universitaire Karolinska, à Stockholm. Mais il meurt quatre mois plus tard.

Les proches de Belal Tello ont attendu près de dix ans pour obtenir le verdict de la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH), qui a finalement…