"Nous ressentons une rage immense." Ces mots de Michalis Hasiotis, président du syndicat des experts-comptables grecs, pourraient résumer à eux seuls la situation de tensions qui s'empare de la Grèce, cinq jours après l'accident de train survenu le 28 février près de Larissa, dans le centre du pays. Ce dimanche 5 mars, 12 000 personnes ont manifesté devant le Parlement grec à Athènes, brandissant des pancartes "A bas les gouvernements assassins", tandis que les trains et les métros étaient en grève.
Le lourd bilan humain (57 morts) et l'origine humaine de la tragédie ont poussé plusieurs milliers de personnes dans les rues pour réclamer la démission du gouvernement et plus d'investissements dans le réseau ferroviaire du pays, au point de provoquer des heurts violents entre manifestants et policiers, vendredi soir. La collision frontale entre un train de passagers et un autre transportant des marchandises a été telle que des éléments "ont été projetés à des centaines de mètres dans les champs voisins", explique le journal Kathimerini. Plus de 340 passagers se trouvaient à...