Vendredi 29 octobre, Angela Merkel se déplace pour la dernière fois en Grèce du moins à titre officiel. L'occasion pour la chancelière allemande de solder ses comptes avec un pays dans lequel elle est très peu appréciée. Selon le tabloïd allemand Bild, « Mutti » serait même « l'une des femmes les plus détestées de Grèce ».
Un désamour profond qui remonte au début des années 2010, à l'époque où la chancelière allemande avait engagé un violent bras de fer avec Athènes, sur fond de crise économique. À l'époque, Angela Merkel avait réclamé au Premier ministre grec le socialiste Georges Papandréou de très importantes réformes austéritaires, afin de réguler le considérable déficit public hellène. Depuis lors, elle est considérée en Grèce comme la « dame de fer » de l'Europe qui demande des efforts inconsidérés aux Grecs. Avec son ministre des Finances de l'époque, Wolfgang Schäuble, Angela Merkel avait exigé d'Athènes des coupes budgétaires douloureuses et des hausses d'impôts drastiques en échange de trois plans de sauvetage internationaux de plus de 300 milliards d'euros.
Les retraites avaient diminué, le salaire minimum était tombé à quelque 500 euros, les...