Σωκράτης ἐρωτηθεὶς τί εὐδαιμονία “ἡδονὴ ἀμεταμέλητος” ἕφη.
Socrate, intérrogé sur le bonheur : « le plaisir (la félicitée) dénué de regret ». Stobée, Florilège, 4, 39, 18
On pourrait s'étonner que Socrate nous parle de "plaisir". Cependant, la traduction française ne rend pas bien l'esprit grec (même si le mot est correcte), ce qui peut prêter à confusion.
l s'agit bien de "félicitée" et non pas de "jouissance". Quand à la traduction "sans regret", c'est une traduction littérale qui ne rend pas bien l'idée telle qu'elle devrait être perçue.
En conclusion : il s'agit d'une félicitée qui ne laisse rien derrière elle (et dont on ne peut être nostalgique ou en ressentir des regrets).
Autrement dit : un bonheur pur et simple qui ne laisse rien derrière lui.
Car Socrate était un homme sobre, un philosophe qui se nourrissait de savoir. Il avait renoncé à courir après l'argent pour s'adonner à la connaissance.
Socrate censuré
Non, ἡδονή n'a jamais sigifié en grec la "félicité", mais toujours le plaisir, l'agrément, la jouissance; ici, un plaisir dont on n'a pas à se repentir. Mais libre à chacun d'imiter Platon et de faire dire à Socrate ce qu'on veut qu'il dise et aux mots ce qu'ils devraient dire.
Citation de Socrate par Stobée
Bonjour
En effet, les Philosophes Grecs sont très compliqués, même à nous que nous avons été éduqués à l'école. Je vous passe la signification : "Le bonheur c'est le plaisir sans remords".
"On profite juste quelque chose lorsqu' on le gagne et l'obtient avec des moyens louables. Par exemple : de manger une glace, c'est bien, c'est vous donne du bonheur, mais sous la condition que vous l'avez gagnié honnêtement. Si vous le regrettez, parce que vous l'avez volé violemment d'un enfant que vous avez laissé tomber, ça ne consiste plus ni le bonheur ni la vertu".
La définition du mot : ηδονή
ηδονή (fém) : le plaisir particulièrement intense des sens lors de la satisfaction des instincts, notamment la pulsion sexuelle. Issu de verbe : ἥδομαι : le plaisir qu'on éprouve au sens physique, le plaisir, jouissance.
Bonne continuation
Je pense que la meilleure
Je pense que la meilleure source pour connaître Socrate, c'est Platon.
Ce que Strobée écrit tardivement est une citation qui prête à confusion lorsqu'on la traduit.
Je rappelle ici que Socrate était moraliste, philosophe et qu'il se présentait comme un citoyen honnête respectant les codes moraux et la loi de la cité d'Athène. Je rappelle aussi que Socrate aspirait à rejoindre l'Olympe après sa mort pour cotoyer les dieux et les philosophes car d'après lui, seul les philosophes pouvait prétendre à l'éternité auprès des dieux. Et que pour atteindre la Connaissance, avec un grans C, il menait une vie sobre et mesurée, parce s'en était la condition.
Le mot veut bien dire plaisir, jouissance etc. Mais que signifie fondamentalement : Le plaisir sans regret ? Mais quoi ? Que finalement Socrate n'était qu'un jouisseur ? Alors qu'il aspirait à rejoindre l'Olympe afin de philosopher avec les plus grands esprits ? S'il répond cela, que faut-il comprendre ?
Voilà ce que je voulais préciser : Des plaisirs qu'il n'aurait pas à regretter (en terme d'acte). Et là, je rejoinds la réponse d'Hecate dans son exemple de la glace. Qu'il s'agit des petits plaisirs de la vie, des plaisirs "honnêtes" et "simples" et "licite". On est loin du "plaisir des sens" qu'on pourrait trop facilement imaginé et qui éloignerait Socrate de son but ultime, c'est-à-dire, se détacher des choses de ce monde pour atteindre la Connaissance pure, à l'instar de Pythagore dont il suivait le mode de vie et les préceptes.
Et oui, il avait une femme et peut-être aussi aimait-il l'odeur des parfums ou le goût des fruits.
Quelle étrange réponse, n'est-ce pas ? Socrate a-t-il réellement dit cela ou c'est Strobée qui le fait dire à Socrate ? on peut aussi se poser la question.
In reply to Je pense que la meilleure by Lia Taclan
J'ai écrit Strobée, mais il
J'ai écrit Strobée, mais il faut lire Stobée. ;)