Le président de la Turquie Recep Tayyip Erdogan entame jeudi un déplacement historique en Grèce supposé accélérer le réchauffement entre deux voisins ayant de profonds différends, mais dès mercredi soir une interview du leader turc a suscité "la préoccupation" d'Athènes.
Après plusieurs décennies de rapports houleux qui ont même failli dégénérer en affrontement en 1996, les deux pays ont entamé un dégel initié en 1999 par l'aide d'Athènes à la Turquie après un séisme ayant dévasté Istanbul. Les relations sont aujourd'hui relativement cordiales.
Et si M. Erdogan s'est rendu en Grèce à deux reprises lorsqu'il était Premier ministre, en 2004 et 2010, cette troisième visite aura une valeur autrement symbolique, car aucun chef de l'Etat turc n'est venu à Athènes depuis Celal Bayar il y a près de 65 ans.
Mais si la coopération économique et touristique s'est développée au cours des deux dernières décennies, les relations "buttent toujours sur des différends anciens", résume Jean Marcou, chercheur associé à l'Institut français d'études anatoliennes.
C'est notamment le cas de désaccords tenaces liés au sort du patrimoine byzantin en Turquie, à la situation...