La situation s'aggrave en Europe au gré des fermetures unilatérales de frontières. Athènes s'est battu pour éviter l'isolement.
Si les dirigeants européens ont épuisé conseillers et juristes pour ciseler le meilleur compromis possible avec le Royaume Uni, c'est sans intermédiaires qu'ils se sont affrontés sur les questions migratoires. Six heures de discussions souvent tendues jeudi soir pour essayer de sauver ce qui reste de leur engagement à maîtriser de concert l'afflux de migrants en provenance du Proche-Orient.
Une bataille déjà perdue
Mais sur le terrain, la bataille est déjà perdue. La décision de l'Autriche de filtrer, dès vendredi, le nombre de réfugiés entrant dans le pays a sonné le glas de la solidarité européenne. Jeudi soir, la Slovénie et la Bulgarie ont annoncé leur intention d'imiter leur voisin autrichien. Le décalage entre les bonnes intentions affichées dans les conclusions du Conseil européen et la réalité sur le terrain est frappant. Tandis que Jean-Claude Juncker se félicitait que les Vingt- Huit aient « unanimement confirmé leur intention de résoudre le problème à travers un mécanisme de relocalisation », les Premiers...