À la question: «Est-il aujourd'hui possible de lutter contre l'évasion fiscale en Grèce?», inutile de tergiverser, la réponse est négative. Six ans après le début de la crise économique, et cinq années après la mise sous tutelle du pays, encadrée par un défilé d'experts, de conseillers, soumise à des évaluations par la troïka (représentants des bailleurs de fonds UE, FMI, BCE), ou encore du renfort de la «task force» (fonctionnaires européens), rien n'y fait. Ce fléau, qui représente un manque à gagner de plus de 30 milliards d'euros par an, semble invincible.
«Les contrôleurs ne sont pas formés, ils sont trop peu nombreux par rapport à la masse de fraudeurs. Le gouvernement devrait y mettre les moyens et voir la lutte comme un investissement capital pour le bien du pays»
Georges Pagoulatos, professeur d'économie à ...