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Ukraine, Grèce, réfugiés : chaque crise renvoie l'Europe à ses démons

Published in Le Figaro on
Le premier ministre croate Zoran Milanovic, (à gauche) s'entretient avec son homologue néerlandais Mark Rutte et la chancelière allemande Angela Merkel, le 23 septembre à Bruxelles.
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Le premier ministre croate Zoran Milanovic, (à gauche) s'entretient avec son homologue néerlandais Mark Rutte et la chancelière allemande Angela Merkel, le 23 septembre à Bruxelles. Crédits photo : ALAIN JOCARD/AFP

L'UNION européenne est comme ça. Quand surgissent l'urgence et l'imprévu, rien ne vaut une bonne bagarre de famille pour aiguiser les esprits, mobiliser les énergies et finalement orienter la réponse, bonne ou mauvaise. Après les déchirements nés des rapines du Kremlin en Ukraine, puis une crise de nerfs sur le volcan de la faillite grecque, cette curieuse méthode de travail inspire de nouveau la gestion de l'exode à travers la Méditerranée.

Comme lors des épisodes précédents, c'est la fatigue des chamailleurs qui pousse la crise «européenne» vers son tournant, plutôt qu'un retour collectif à la raison. Le jeu en valait-il la chandelle? Depuis le printemps, tandis que des bataillons de réfugiés et de migrants épuisés échouaient au sud de l'Italie puis en Grèce, il a fallu quatre mois d'un huis clos fratricide pour s'apercevoir que le ...

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