Vingt-neuf pages, seize actions prioritaires et cinquante-deux « réalisations clés » : le protocole d'accord négocié en moins de quatre semaines entre la Grèce et ses créanciers - Commission européenne, Banque centrale européenne, Mécanisme européen de stabilité et Fonds monétaire international (FMI) -, qui doit être avalisé par les ministres de l'Eurogroupe vendredi 14 août, va bien au-delà d'une simple feuille de route en contrepartie d'un troisième plan d'aide. Un plan évalué entre 82 et 86 milliards d'euros.
Si le document n'est que la traduction « technique » de la déclaration des chefs d'Etat et de gouvernement de la zone euro du 13 juillet, le protocole n'en fixe pas moins un agenda législatif extrêmement serré et intrusif.
Toutes les décisions ayant un impact budgétaire devront avoir été négociées au préalable avec les créanciers. A charge pour le gouvernement et le Parlement grecs, d'exécuter cet agenda sans tarder, c'est-à-dire dès la fin du mois d'août pour les aspects bancaires les plus urgents et entre fin 2015 et mi-2016 pour les réformes structurelles les plus lourdes.
Au-delà des précautions diplomatiques rappelant que ce plan de relance...