Manifestation de retraités devant le ministère des Finances, vendredi, à Athènes. Crédits photo : Emilio Morenatti/AP
Comment s'y prend-on pour faire passer une pilule amère à un patient qui vous a choisi comme médecin précisément pour arrêter la thérapie médicamenteuse? C'est exactement l'exercice d'équilibrisme que s'est imposé le docteur Tsipras dès la matinée du vendredi 10 juillet 2015. Le gouvernement grec que dirige ce jeune thaumaturge avait jusqu'aux douze coups de minuit, la veille, pour envoyer à Bruxelles une liste de propositions concrètes de réformes structurelles, pour examen par le tribunal des créanciers de la Grèce, constitué de représentants du FMI, de la BCE, de la Commission européenne et des ministères des Finances des dix-huit pays membres de la zone euro. Une fois n'est pas coutume, les ...