De notre correspondant à Bruxelles
À prendre ou à laisser. Après vingt semaines de dialogue de sourds, Alexis Tsipras et les créanciers d'Athènes ont enfin tracé leurs lignes rouges. Côté grec, un document de 46 pages que le premier ministre a lui-même apporté à Bruxelles, mercredi soir. Et côté européen, une liste d'exigences enfin harmonisée entre les dix-huit autres capitales de l'Eurogroupe, la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI).
Concilier - ou au moins rapprocher - les deux textes était cette nuit l'enjeu d'un nouveau tête-à-tête au siège de l'exécutif européen entre le chef de Syriza et le président de la Commission. Jean-Claude Juncker n'était qu'un médiateur, un chargé de bons offices au plus haut niveau politique. «On ne va pas négocier, mais c'est une chance de discuter», disait un porte-parole. Le vrai signal d'un accord viendra d'ailleurs: ce serait la convocation des 19 ministres des Finances de l'Eurogroupe. Seuls les dix-neuf pays peuvent valider, à l'unanimité, le contrat mis à jour recherché depuis la victoire de l'extrême gauche à Athènes, le 25 janvier.
Une fois encore, c'est le calendrier qui...