Depuis quelques jours, dans les pharmacies d'Athènes, il est difficile de trouver un certain nombre de médicaments: de la simple aspirine aux antibiotiques en passant par des vaccins, la pénurie s'accélère. Pour essayer de servir leurs clients, la plupart utilisent donc les plateformes de réseaux sociaux et font appel à ceux qui ont encore du stock. Tous espèrent que la situation va vite s'améliorer. Pour Matina Spiliopoulou, pharmacienne du quartier Aigaleo, c'est un cercle vicieux: «La population n'a pas d'espèces pour payer ses médicaments, pas plus que les caisses d'assurance-maladie et de ce fait, impossible de passer des commandes, car il est indispensable de tout prépayer pour une pharmacie grecque, et les laboratoires ne peuvent donc pas nous livrer.» Il en ressort que les laboratoires pharmaceutiques approvisionnent les demandes au compte-gouttes.
C'est l'un des effets du manque de liquidités dont souffre le pays. Et pour cause, les Grecs ne payent plus leurs impôts à l'État, il n'y a donc pas de recettes publiques, alors que la fuite des capitaux continue. Ainsi, 26 milliards d'euros ont été retirés des banques grecques depuis décembre. Au même moment, les...