Avec son sourire charmeur, sa tête sage de jeune premier, son allure de gendre idéal, le jeune Alexis Tsipras (40 ans), surnommé "l'homme qui fait trembler l'Europe", n'a pas l'allure du rouge au couteau entre les dents. Même si la victoire de son parti de la gauche radicale est essentiellement due à la terrible crise économique et sociale qui ravage la Grèce, à des impitoyables mesures d'austérité, la personnalité très pragmatique du leader de Syriza n'est pas pour rien dans ce succès historique pour l'extrême gauche en Europe.
Jeunes, honnêtes, proches du peuple, Tsipras et son entourage contrastent violemment avec l'essentiel de la classe politique traditionnelle grecque. Celle-ci est notoirement gérontocrate, dynastique, corrompue et compromise avec l'oligarchie qui possède l'essentiel de l'économie du pays (banques, médias, etc). Il ne fait pas parti du "triangle du péché" qu'il a dénoncé, où se mêle de façon incestueuse politiciens, entrepreneurs et médias. Bref, Tsipras n'appartient pas au "système" aujourd'hui rejeté par les Grecs pour avoir mené le pays à la faillite.
Symbole de son côté "rebelle" et décontracté, cet homme discret, modeste mais sur de lui...